Syndicalisme
L’occasion de tout expliquer
La FDSEA et les JA de Côte d’Or organisaient une réunion de proximité vendredi dernier à Pouilly-en-Auxois.
Ce rendez-vous faisait suite aux manifestations estivales. Affichant leur volonté d’être au plus près des agriculteurs, FDSEA et JA de Côte d’Or avaient à cœur d’organiser cette réunion d’informations en présence de leurs adhérents parfois, il est vrai, dépassés par les évènements. «Il est clair que la situation est compliquée. La succession d’annonces au niveau national n’est pas toujours simple à comprendre, d’où la nécessité de bien clarifier les choses» introduisait Fabrice Faivre. Le président de la FDSEA laissait la parole à Jean-Pierre Fleury pour répondre aux questions de la salle et présenter la mise en œuvre départementale du plan d’aide d’urgence à l’élevage. «Il existe quatre entrées à considérer : la MSA, le Fac, la TFNB et l’année blanche» débutait le président de la Fédération nationale bovine. Pour le dispositif MSA, peu importe si l’agriculteur concerné est à jour ou non de sa cotisation : «il sera éligible dès lors qu’il en fera la demande» assure Jean-Pierre Fleury.
Démarche collective
Pour la taxe foncière sur le non bâti (TFNB), une démarche collective est entreprise au niveau départemental : «nous devrions arriver à une exonération totale sur l’ensemble de la Côte d’Or» indique le responsable côte d’orien. Concernant le fonds d’allègement des charges (Fac), Jean-Pierre Fleury a rappelé plusieurs de ses modalités et son utilité première, à savoir la prise en charges d’intérêts sur les échéances de l’année : «l’année prise en compte débutera le jour où l’éleveur déposera sa demande. La prise en charges des intérêts s’échelonnera donc jusqu’en octobre 2016 si l’exploitant en fait la demande aujourd’hui». Le dispositif de l’année blanche, consistant à reporter un prêt de l’année en fin de tableau, a été expliqué aux personnes ayant fait le déplacement à la salle polyvalente pollienne. «Ce report aura indéniablement un coût. Il faudra que l’État, les banques et l’éleveur participent. Nous espérons que la part de ce dernier soit la plus faible possible, bien évidemment» confiait Jean-Pierre Fleury. Interrogé sur cet acquis syndical, le président de la FNB reconnaissait tant bien que mal son utilité : «même s’il ne faudra pas la systématiser à tous les emprunts, cette année blanche va permettre aux exploitations de respirer. Attention toutefois, et c’est le message porté par le syndicalisme : si les problèmes structurels des prix et des coûts de production ne sont pas réglés dans un an, nous retomberons au même niveau qu’aujourd’hui et ce sera la catastrophe».
Pas à Paris pour des prunes
Arnaud Parfait, vice-président des JA21 en charge des dossiers «élevage», relevait l’utilité de ce genre de réunion d’informations : «On entend dire dans les campagnes que les manifestations de Paris et de Bruxelles n’ont servi à rien... Si le fait de monter à Paris suffisait à faire grimper les prix de la viande à 7€/kg, cela se saurait depuis longtemps et nos grands-parents y auraient songé avant nous. Nous ne sommes pas allés à Paris dans l’espoir de changer les prix, mais bien pour faire évoluer certaines pratiques qui nous permettront, un jour, d’obtenir les tarifs que nous demandons. Ce que nous avons obtenu ne va pas sortir l’agriculture de son trou, mais ces dispositifs, nous en avions vraiment besoin cette année. Beaucoup d’éleveurs devraient repousser leurs échéances, cela démontrera l’utilité de nos démarches syndicales».
D’autres actions en préparation
Pour Arnaud Parfait, «le combat des prix est un combat de tous les jours» : «il faut faire pression sur la restauration, sur les abattoirs, sur tout le marché... Nous devons être solidaires, nombreux et y croire. Il faudra toujours être derrière nous lors d’une manifestation, toujours y aller et ne pas dire que ça ne sert à rien». Le son de cloche était le même chez Dominique Guyon, le président de la commission Bovins viande de la FDSEA, qui retraçait les différentes actions syndicales menées depuis un an et demi : «Il est important de rappeler ce qui a été fait. Nos mobilisations syndicales n’ont pas autant payé que nous l’espérions mais les quelques avancées sont là et il faut continuer. La principale préoccupation reste le prix payé aux producteurs. Il faut continuer de taper dans le dur pour aller récupérer ces 70 centimes qui nous manquent. Remobilisons nos troupes pour agir, il nous faut être nombreux cet hiver car des actions sont sans doute à prévoir». De nombreuses questions sur la FCO ont animé la fin de cette réunion en présence de Pascal Martens, président du Groupement de défense sanitaire et de Vincent Lavier, président de la Chambre d’agriculture de Côte d’Or.
Démarche collective
Pour la taxe foncière sur le non bâti (TFNB), une démarche collective est entreprise au niveau départemental : «nous devrions arriver à une exonération totale sur l’ensemble de la Côte d’Or» indique le responsable côte d’orien. Concernant le fonds d’allègement des charges (Fac), Jean-Pierre Fleury a rappelé plusieurs de ses modalités et son utilité première, à savoir la prise en charges d’intérêts sur les échéances de l’année : «l’année prise en compte débutera le jour où l’éleveur déposera sa demande. La prise en charges des intérêts s’échelonnera donc jusqu’en octobre 2016 si l’exploitant en fait la demande aujourd’hui». Le dispositif de l’année blanche, consistant à reporter un prêt de l’année en fin de tableau, a été expliqué aux personnes ayant fait le déplacement à la salle polyvalente pollienne. «Ce report aura indéniablement un coût. Il faudra que l’État, les banques et l’éleveur participent. Nous espérons que la part de ce dernier soit la plus faible possible, bien évidemment» confiait Jean-Pierre Fleury. Interrogé sur cet acquis syndical, le président de la FNB reconnaissait tant bien que mal son utilité : «même s’il ne faudra pas la systématiser à tous les emprunts, cette année blanche va permettre aux exploitations de respirer. Attention toutefois, et c’est le message porté par le syndicalisme : si les problèmes structurels des prix et des coûts de production ne sont pas réglés dans un an, nous retomberons au même niveau qu’aujourd’hui et ce sera la catastrophe».
Pas à Paris pour des prunes
Arnaud Parfait, vice-président des JA21 en charge des dossiers «élevage», relevait l’utilité de ce genre de réunion d’informations : «On entend dire dans les campagnes que les manifestations de Paris et de Bruxelles n’ont servi à rien... Si le fait de monter à Paris suffisait à faire grimper les prix de la viande à 7€/kg, cela se saurait depuis longtemps et nos grands-parents y auraient songé avant nous. Nous ne sommes pas allés à Paris dans l’espoir de changer les prix, mais bien pour faire évoluer certaines pratiques qui nous permettront, un jour, d’obtenir les tarifs que nous demandons. Ce que nous avons obtenu ne va pas sortir l’agriculture de son trou, mais ces dispositifs, nous en avions vraiment besoin cette année. Beaucoup d’éleveurs devraient repousser leurs échéances, cela démontrera l’utilité de nos démarches syndicales».
D’autres actions en préparation
Pour Arnaud Parfait, «le combat des prix est un combat de tous les jours» : «il faut faire pression sur la restauration, sur les abattoirs, sur tout le marché... Nous devons être solidaires, nombreux et y croire. Il faudra toujours être derrière nous lors d’une manifestation, toujours y aller et ne pas dire que ça ne sert à rien». Le son de cloche était le même chez Dominique Guyon, le président de la commission Bovins viande de la FDSEA, qui retraçait les différentes actions syndicales menées depuis un an et demi : «Il est important de rappeler ce qui a été fait. Nos mobilisations syndicales n’ont pas autant payé que nous l’espérions mais les quelques avancées sont là et il faut continuer. La principale préoccupation reste le prix payé aux producteurs. Il faut continuer de taper dans le dur pour aller récupérer ces 70 centimes qui nous manquent. Remobilisons nos troupes pour agir, il nous faut être nombreux cet hiver car des actions sont sans doute à prévoir». De nombreuses questions sur la FCO ont animé la fin de cette réunion en présence de Pascal Martens, président du Groupement de défense sanitaire et de Vincent Lavier, président de la Chambre d’agriculture de Côte d’Or.