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Bureau du GED Agri Rural Nièvre

L’emploi partagé monte en puissance

Un bureau du Groupement d’employeurs départemental (GED Agri Rural Nièvre) s’est tenu le 14 octobre à la Chambre d’agriculture. L’occasion de faire le point sur l’évolution de l’emploi partagé dans le département et de constater, comme au niveau national, une tendance au développement.
Par Emmanuel Coulombeix
L’emploi partagé monte en puissance
Un bureau du GED Agri Rural Nièvre a fait le point sur l’emploi partagé, dans la Nièvre, en 2014.
Les chiffres évoqués lors de la réunion de la semaine dernière font le bilan de l’activité du GED en 2014. Mais les tendances qui se dessinent pour 2015 confirment la bonne santé de l’emploi partagé dans le département. Que ce soit en termes de contrats de travail ou de nombre d’employeurs adhérents, les courbes sont à la hausse. «Entre 2013 et 2014, nous sommes passés de 7,5 contrats à 15,5 contrats en moyenne par mois, ce qui représente une évolution de 107% en un an» indique le rapport d’activités. Alors que fin 2013, ces contrats représentaient 4,5 ETP (équivalent temps plein), «fin 2014 nous avions quasiment triplé le nombre de salariés avec 11,4 ETP et 2015 confirme le développement du GED puisqu’au 30 juin dernier, nous comptons 12,5 ETP». Selon les mois, le GED a salarié entre 12 et 19 personnes par mois, avec des pointes à plus de 25 durant les mois d’été et les Contrats à durée indéterminée (CDI) restent majoritaires, sachant que les temps partiels sont au même niveau que les temps pleins.

Parmi les salariés, le GED comptait fin 2014 deux Emplois d’Avenir et trois contrats d’apprentissage. La parité est respectée au sein du GED, même si le nombre de femmes embauchées reste légèrement supérieur à celui des hommes. Enfin, le Groupement départemental reste multi-sectoriel, avec une majorité d’ETP réalisés dans le milieu agricole. Alors qu’il était en dessous de 50% fin 2013, le nombre de salariés en secteur agricole atteint désormais 69% de l’ensemble, depuis fin 2014. Une volonté réussie de la part des professionnels responsables de la structure présidée par François Torcol.

26 adhérents pour 19 salariés
Côté adhérents, la tendance est aussi à la hausse depuis 2014. 26 employeurs ont même été comptabilisés en juillet 2014, lorsque le nombre de salariés répondant aux besoins de travail des adhérents, est au plus haut. Cela tient au fait que la majorité des adhérents sont des polyculteurs-éleveurs avec une prédominance de la production de grandes cultures, dont les besoins de main d’œuvre sont au plus haut en été et diminuent à partir de décembre et jusqu’en juin. Les efforts de communication externe du GED commencent à porter leurs fruits puisque «l’objectif est de rendre ce groupement un interlocuteur incontournable à la fois des employeurs agricoles et des partenaires de l’emploi dans le département». L’animatrice, Marianne Save, a participé l’an dernier à de multiples forums et salons afin de mieux faire connaître cette méthode originale de l’emploi partagé. Elle continue cette année, de même qu’elle intervient, avec les animateurs du Service de remplacement et du service Emploi de la FDSEA 58, auprès d’établissements de formation agricole.

Cette année, le GED poursuit ces objectifs, à commencer par la recherche de nouveaux adhérents pour augmenter le nombre d’heures de mise à disposition, mais aussi pour professionnaliser et mutualiser le travail lié aux bulletins de paye et aux déclarations de salaires (DSN obligatoires en 2016). Surtout, grâce à sa montée en puissance en 2014, le GED vise à consolider sa trésorerie qui se rapproche du point d’équilibre entre charges et produits.