Productions végétales
L’après-colza
Un jeune agriculteur de Lamargelle évoque ses semis de printemps, plus nombreux que les autres années suite à l’arrêt du colza.

Terminé, le colza. La dernière récolte a fini par dissuader Emmanuel Sommant et ses deux associés. «Nous avons perdu plus de 20 000 euros dans cette culture l’an passé, cette décision d’arrêter a été prise assez rapidement», indique le jeune exploitant de 30 ans. La campagne 2020 s’est en effet soldée sur un très maigre rendement : «la moyenne n’a pas dépassé 5 q/ha sur nos 26 ha, nous avons même broyé un quart de cette surface. Sur le reste, nous avons pourtant insisté ! Des demi-tours ont été effectués plus d’une fois en moissonneuse pour ne pas laisser la moindre silique, mais cela n’a bien sûr rien changé au résultat final… Les insectes n’ont encore rien pardonné. L’arrivée du sec, il y a tout juste un an, n’avait pas permis de valoriser notre apport d’engrais. Un gel tardif de plusieurs jours avait ensuite terminé le travail entrepris par les altises… À l’heure du bilan et de la récolte, il ne restait plus grand-chose…» Les longues rotations du Gaec de l’Ignon n’ont pas réussi à limiter la casse : «deux parcelles qui n’avaient pas reçu de colza depuis neuf et sept ans ont décroché autant que les autres. C’est vraiment dommage, le colza était la culture qui dégageait habituellement la meilleure marge brute de l’exploitation. Mais d’un autre côté, ce protéagineux demandait une très grande avance de trésorerie… En ne considérant que cet aspect, ce n’est peut-être pas plus mal d’avoir arrêté cette année».
Une première en tournesol
Emmanuel Sommant a semé 25 ha d’orges de printemps autour du 1er mars : «c’est 10 ha de plus que les autres années. Cette surface supplémentaire remplace en partie le colza que nous n’avons pas semé». Le jeune agriculteur installé en 2012 enchaînera très prochainement avec du tournesol, pour compléter son assolement : «ce sera une première pour nous, nous n’en avons jamais fait. Aujourd’hui, 17,5 ha sont prêts à en recevoir. Et pourtant, je ne comptais pas me lancer dans du tournesol, car nous ne sommes pas équipés : ni pour le semis, ni même pour la récolte. Mais nous nous sommes arrangés avec un voisin. À l’avenir, il n’est pas exclu que nous investissions dans du matériel d’occasion, mais nous attendons de voir. Nous n’entendons pas toujours que du bon en termes de rendements de tournesol… Les oiseaux et le gibier pourraient aussi se manifester d’ici peu… Nous verrons bien. Si nous pouvons nous passer de mettre des clôtures, cela ne me dérangerait pas !»
Une première en tournesol
Emmanuel Sommant a semé 25 ha d’orges de printemps autour du 1er mars : «c’est 10 ha de plus que les autres années. Cette surface supplémentaire remplace en partie le colza que nous n’avons pas semé». Le jeune agriculteur installé en 2012 enchaînera très prochainement avec du tournesol, pour compléter son assolement : «ce sera une première pour nous, nous n’en avons jamais fait. Aujourd’hui, 17,5 ha sont prêts à en recevoir. Et pourtant, je ne comptais pas me lancer dans du tournesol, car nous ne sommes pas équipés : ni pour le semis, ni même pour la récolte. Mais nous nous sommes arrangés avec un voisin. À l’avenir, il n’est pas exclu que nous investissions dans du matériel d’occasion, mais nous attendons de voir. Nous n’entendons pas toujours que du bon en termes de rendements de tournesol… Les oiseaux et le gibier pourraient aussi se manifester d’ici peu… Nous verrons bien. Si nous pouvons nous passer de mettre des clôtures, cela ne me dérangerait pas !»
Un essai en lavande
Le Gaec de l’Ignon tente de s’adapter au mieux aux aléas climatiques, sans pitié pour ses terres à faibles potentiels. Un essai s’intéresse actuellement à la culture de lavande, sur une petite surface de 700 m2. «Nous avons acheté des plants l’an passé dans le sud de la France. Rachel, ma tante, s’occupe de cet atelier. Un alambic lui permet d’extraire des huiles essentielles», indique Emmanuel Sommant. La récolte s’effectue entre mi-juin et mi-juillet à l’aide d’un sécateur : «seules les tiges florales sont coupées. Nous fabriquons et écoulons nos premiers produits, ils sont disponibles sur notre exploitation, à la Ferme du Faubourg à Frénois ainsi qu’à la Ferme d’Étaules. Le bouche-à-oreille fonctionne plutôt bien pour le moment. Plusieurs propriétés de la lavande sont recherchées dans le domaine de la santé».