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Table ronde

Gérer les risques, c’est sécuriser le revenu

Invités à s’exprimer sur la gestion des risques en agriculture, les trois intervenants de la table ronde ont chacun exposé une partie de la question.
Par Anne-Marie Klein
Gérer les risques, c’est sécuriser le revenu
Luc Smessaert, vice-président de la FNSEA en charge du dossier gestion des risques a fait le déplacement pour clarifier les enjeux.
Luc Smessaert, vice-président de la FNSEA, en charge de ce dossier, a expliqué le travail de réflexion global entrepris par le syndicat majoritaire pour anticiper, prévenir les dommages, protéger l’outil de travail, sécuriser le revenu face aux nombreux risques climatiques, sanitaires et économiques auxquels les exploitations peuvent être confrontées. Face à cela, il faut pouvoir disposer des bons outils au bon moment. Tous sont concernés et doivent se responsabiliser : les agriculteurs en s’assurant individuellement et collectivement, les assureurs en proposant les bons produits d’assurance, les Pouvoirs publics en garantissant le tout.
Et quand l’assurance ne peut pas couvrir le risque, c’est le collectif et la mutualisation qui doivent intervenir, comme pour le FMSE, Fonds de mutualisation sanitaire et environnemental, dont Jean Pierre Fleury a assuré la présentation. Ce dispositif d’aide en cas d’aléas sanitaire ou environnemental repose sur un engagement et une organisation collective, qui concerne tous les secteurs de production (élevage et productions végétales) et qui est largement subventionné par les fonds européens.
Enfin, pour la partie assurancielle, François Schmitt, président de Groupama Grand Est, a dressé le bilan de l’existant tout en insistant sur la nécessité pour chaque agriculteur d’envisager l’assurance dans sa globalité. Sans élargir la base des assurés, sans augmenter sensiblement le nombre des cultures assurées, on ne pourra pas atteindre un niveau de protection suffisant. Les assureurs travaillent à un nouveau produit “coup dur”, accessible à tous et qui couvrirait toutes les productions. Mais rien ne pourra se monter efficacement sans un engagement plus large des agriculteurs et la volonté de l’État de garantir le risque pour les assureurs et de soutenir les assurés dans leur effort de couverture des risques inhérents à leur profession.
La FNSEA entend présenter d’ici la prochaine PAC de 2020, un dispositif propre à répondre aux besoins spécifiques de toutes les productions, afin qu’aucun exploitant ne se retrouve sans couverture, donc trop exposé à des aléas et des risques en augmentation constante.