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Chambre d'agriculture

François Depuydt :

François Depuydt remplace François Lamy à la tête de la Chambre d'agriculture depuis le mois d'avril.

Par Aurelien Genest
Le nouveau directeur de la Chambre d'agriculture de Côte d'Or a 46 ans et habite Marsannay-la-Côte. Père de 3 enfants, François Depuydt est diplômé de l'Ecole Nationale des Ingénieurs des Travaux Agricoles de Dijon. Il a toujours travaillé en Chambre d'agriculture. Après un bref passage en Ile-de-France en 1987, il revient à Dijon l'année suivante. Conseiller agricole jusqu'en 1992, il devient chef d'équipe en grandes cultures puis dirige le service «agronomie et développement durable» de 1996 à 2009. Directeur adjoint depuis 2005, il a succédé le 1er avril dernier à François Lamy au poste de directeur.

Comment sont vos premières impressions ?
«Globalement bonnes. La Chambre possède une équipe motivée, aussi bien avec ses salariés qu'avec ses responsables professionnels. Le poste de directeur adjoint que j'occupais depuis 4 ans m'a sans doute aidé. Je savais où je mettais les pieds. Maintenant, de gros dossiers m'attendent...».

Que pensez-vous apporter à la Chambre d'agriculture?
«De la proximité. Il faut être à l'écoute des agriculteurs pour mettre en place des actions adaptées à leurs besoins. Je souhaite aussi renforcer le partenariat avec les autres OPA car nous sommes complémentaires dans nos missions et nos compétences. La synergie entre nous sera essentielle si nous voulons apporter les bons services aux agriculteurs et viticulteurs».

Un mot sur le bilan de santé de la Pac?
«Une chose est certaine : il y aura des incidences sur chaque type d'exploitation. Le bilan de santé est une étape intermédiaire avant 2013. Ensemble, nous devons réfléchir aux solutions d'adaptations pour ce virage très important».

Quelle image avez-vous de l'agriculture côte d'orienne?
«Notre département possède une grande diversité de territoires et de productions. Trois grandes productions sont dominantes avec des problématiques très différentes. Les autres productions sont très nombreuses et importantes pour les filières locales. La Chambre d'agriculture doit savoir s'€™adapter et répondre à cette diversité».

Vous parliez tout à l'heure de «gros dossiers». Lequel est le plus important à vos yeux?
«Ils sont tous importants ! Il y a la réforme des Chambres d'agriculture, le projet d'installation des locaux à Bretenière, l'élaboration du projet agricole départemental et bien entendu tous les dossiers de conjoncture. On peut citer le sanitaire, les dégâts de gibier, la gestion de l'eau, la relance des légumes, l'aménagement foncier, la relance du tourisme, les filières courtes, les actions de développement et de formation, l'€™installation des jeunes et la transmission des exploitations, l'€™emploi, l'€™environnement... La liste est longue !».

Que peut-on dire sur le projet de Bretenière?
«Il y a plusieurs intérêts d'y installer les locaux de la Chambre d'agriculture. Tout d'abord, on se rapproche de l'Inra. On en a besoin pour développer de l'€™innovation et la mettre à disposition des agriculteurs et viticulteurs. Il faut s'€™adapter au nouveau contexte économique, environnemental et social. Ensuite, nous regroupons plusieurs métiers sur le même site : le développement, le conseil, les structures privées et la recherche fondamentale avec l'Inra. Les synergies vont encore s'€™accroître. Enfin, dans ce projet, nous voulons regrouper les équipes de nos deux sites dijonnais dans un seul et même bâtiment».

Propos recueillis par Aurélien Genest


ENCADRE
La Chambre à Bretenière : décision en novembre
Lors de la dernière session de Chambre, les membres ont voté l'étude de l'installation des locaux sur le site de Bretenière. La décision finale sera prise en novembre, une fois l'étude financière bouclée. Les modalités de financement ne devront pas pénaliser le budget de fonctionnement de la Chambre d'agriculture. «Si le projet est accepté, tout ira vite» commente François Depuydt,«les nouveaux locaux pourront être envisagés en 2012 ou 2013».
Le projet du technopôle agro-environnement à Bretenière n'est pas étranger à la volonté de la Chambre de changer d'adresse. Les membres de la Chambre souhaitent participer à ce projet pour «renforcer les synergies avec les organismes publics et privés de la recherche et du développement, collaborer à l'élaboration et à la mise au point de références et d'expérimentations pour une agriculture économiquement viable et respectueuse de l'environnement».

Le successeur de François Lamy dresse un premier bilan et dévoile ses projets.