Réaction syndicale
Fortunes diverses pour les laitiers
Nathalie Mairet participait le 16 janvier au conseil d’administration de la FNPL. La Côte d’orienne revient sur les trois points-clés de la réunion.

Paradoxlement, la manifestation de la fin d’année contre Lactalis a porté ses fruits, mais la prime laitière de la prochaine Pac n’est pas à la hauteur des attentes et les normes environnementales inquiètent de plus en plus. Voilà ce qu’il faudra retenir de la dernière réunion du conseil d’administration de la Fédération nationale des producteurs de lait, à laquelle participait Nathalie Mairet. [I]«Notre action de la fin d’année 2013 a eu des conséquences positives»[i] se réjouit t-elle, [I]«il y a eu des discussions entre les organisations de producteurs et Lactalis par la suite. La situation s’est un peu améliorée. Lacatalis est à peu près rentré dans les rangs au niveau des prix. Les producteurs seront payés un peu plus de 400€/1000 litres sur janvier, cela rattrape un peu les événements de fin d’année»[i]. Les prévisions 2014 seraient plutôt satisfaisantes avec une fourchette oscillant entre 360 et 380€/1000 litres sur l’ensemble des douze mois. [I]«Cette tendance est à prendre avec des pincettes, il faut bien sûr que les industriels respectent les indicateurs du Cniel»[i] insiste Nathalie Mairet. Après cette partie plutôt positive, la réunion du conseil d’administration de la FNPL a progressivement viré [I]«au rouge»[i], à commencer par les discussions sur la prochaine Politique agricole commune. [I]«Concernant la prime laitière et les aides au secteur laitier, nous sommes très déçus par rapport à ce qu’avait annoncé le président à Cournon»[i] déplore Nathalie Mairet, [I]«nous allons nous retrouver avec une prime laitière comprise entre 30 et 40€ par vache au niveau français. Ce n’est vraiment pas l’ampleur à laquelle on s’attendait»[i]. L’administratrice est d’autant plus mécontente que la Bourgogne se trouve en déprise laitière : [I]«une prime plus importante aurait sans doute aidé pas mal d’exploitations, ne serait-ce qu’en terme de trésorerie. Les dernières années ont été difficiles avec des prix bas et de fortes charges. Cela aurait pu sauver certaines exploitations qui envisagent d’arrêter. Des producteurs, voulant prendre du temps pour leur famille, ne peuvent pas se permettre de prendre un salarié avec de tels soutiens»[i]. Le dernier point abordé lors de cette réunion concerne l’actualité environnementale : [I]«tout ce qui touche les directive nitrates, les ICPE et autres dossiers environnementaux nous posent pas mal de soucis. Cela va être compliqué de gérer nos exploitations»[i] lance Nathalie Mairet, [I]«je vois notamment vers chez moi, dans l’Auxois, il y a de plus en plus d’études réalisées sur les zones humides. Nous n’avons plus le droit de drainer, de curer les fossés... Cela commence à devenir inquiétant, énerve les producteur et pas seulement de notre secteur. La FNPL essaie de faire avancer nos idées au niveau politique»[i].