Des céréales dans toute la maison

La FDSEA de Côte d’Or et Passion Céréales se sont rendues au centre commercial de la Toison d’Or, un an après leur première édition intitulée «De la graine à l’assiette». L’innovation était le maître mot de cette nouvelle opération de communication sur les productions végétales. Un premier pôle s’est intéressé au travail aux champs, avec la démonstration d’un simulateur de conduite GPS prêté par la SARL Manière de Verrey-sous-Salmaise. Les avantages environnementaux ont été présentés au grand public. Un deuxième stand était dédié au pôle de compétitivité Vitagora et son travail mené sur la recherche et le développement. Une dégustation du pain G-nutrition était proposée aux seniors, mais aussi aux jeunes générations et sportifs. Un troisième et dernier pôle s’est intéressé à une orientation peu connue des céréales et oléagineux. «Si la partie alimentaire reste de très loin la plus importante, 10% de la production se destinent à des produits non alimentaires» signale Philippe Dubief, agriculteur dans le canton de Saint-Jean-de-Losne. Les productions céréales se retrouvent un peu partout dans les habitations comme l’indique le Côte d’orien: «dans la cuisine à la salle de bains, en passant par le garage, elles sont omniprésentes». L’orientation non alimentaire la plus médiatisée est sans doute les biocarburants, mais les autres exemples ne manquent pas. Dans la cuisine, les bioplastiques issus des céréales permettent la fabrication de nombreux produits comme les sacs, les assiettes, les gobelets et les couverts jetables. Tous sont biodégradables et disparaissent en l’espace de quelques semaines. Dans le salon, la paille de blé sert d’isolant thermique et acoustique pour les murs. Dans la salle de bains, de nombreux produits cosmétiques et d’hygiène contiennent de l’amidon, apprécié pour ses propriétés émulsifiantes, moussantes et absorbantes. «Si le dentifrice ne durcit plus quand on le laisse à l’air, c’est grâce à l’amidon qu’il contient» illustre Philippe Dubief. D’autres utilisations sont citées : certains détergents peuvent contenir de l’acide succinique qui est un dérivé des céréales. Dans la chambre, des fibres textiles sont fabriquées à partir d’amidon. Dans le bureau, le papier est le premier débouché des produits contenant ce même glucide qui améliore la résistance et la qualité du papier. L’acide érucique, provenant du colza, peut entrer dans la composition d’encres et de plastiques. Un dernier exemple : celui des biocombustibles céréaliers. Constitués des plantes entières, de leur paille ou de granulés, ces produits permettent la production d’une énergie renouvelable restituée sous forme de chaleur.