Action syndicale
Contrôles surprises
FDSEA et JA de Côte d’Or ont vérifié l’origine des viandes de deux enseignes de l’agglomération dijonnaise.
Seulement un tiers de viandes françaises dans les rayons : c’est le triste constat dressé par les manifestants du jeudi 4 décembre à Dijon. «Beaucoup trop de viandes étrangères à notre goût» souligne Fabrice Faivre, en relevant des importations d’Angleterre, d’Irlande, des Pays-Bas, de Belgique, d’Allemagne et d’Autriche. Le président de la FDSEA s’insurge d’autant plus que les établissements visités alimentent les restaurants dijonnais et différentes collectivités. Gérard Berthaut, membre du conseil d’administration de la FDSEA, rappelle que la filière commence à stocker d’importants volumes depuis plus de deux mois : «Notre viande n’arrive pas à être commercialisée et dans le même temps, ces boutiques là consacrent les deux tiers de leurs ventes à l’export, c’est tout simplement inadmissible». Le secrétaire général Samuel Maréchal, amer lui aussi de voir une si faible proportion de viande française, attendait avec impatience la rencontre du lendemain avec Stéphane Le Foll : «Nous appuyions ici la démarche nationale de la FNSEA pour tenter de faire avancer les dossiers mais c’est certain, nous ne manquerons pas d’en toucher deux mots avec le ministre demain. La situation n’est plus acceptable, la preuve en est la forte mobilisation agricole d’aujourd’hui».
«Pas les mêmes règles du jeu»
Parmi les manifestants, Mathieu Faivre, 19 ans, en cours d’installation dans le canton de Seurre : «Notre pays devrait être autosuffisant en viande et là, on importe en grandes quantités, je ne comprends pas. Dans le même temps, les prix sont en chute libre, les aliments ne baissent pas et on arrive pas à sortir un revenu malgré tout le temps que l’on passe à travailler». Un autre de ses collègues manisfestants se disait «dégoûté du métier» : «Ça fait quatre ans que je suis installé et autant d’années où il y a des problèmes. Le marché est engorgé vis-à-vis des veaux, j’ai eu de propositions hallucinantes par rapport à nos coûts de production. A l’étranger, il n’ont pas les mêmes normes que nous, il faudrait que tout le monde joue enfin le jeu». Nicolas Bachelet, secrétaire général des Jeunes agriculteurs de Côte d’Or, rebondissait sur ce dernier point: «C’est bien là le problème, il faudrait qu’il y ait les mêmes règles du jeu pour tous, aussi bien en termes de bien-être animal qu’en normes environnementales. Beaucoup d’efforts sont réalisés en France mais ils ne sont pas récompensés». A l’issue de cette action syndicale, plus d’une demi-tonne de viandes étrangères ont été sorties des rayons puis distribuées dans la foulée aux Restos du Cœur.
«Pas les mêmes règles du jeu»
Parmi les manifestants, Mathieu Faivre, 19 ans, en cours d’installation dans le canton de Seurre : «Notre pays devrait être autosuffisant en viande et là, on importe en grandes quantités, je ne comprends pas. Dans le même temps, les prix sont en chute libre, les aliments ne baissent pas et on arrive pas à sortir un revenu malgré tout le temps que l’on passe à travailler». Un autre de ses collègues manisfestants se disait «dégoûté du métier» : «Ça fait quatre ans que je suis installé et autant d’années où il y a des problèmes. Le marché est engorgé vis-à-vis des veaux, j’ai eu de propositions hallucinantes par rapport à nos coûts de production. A l’étranger, il n’ont pas les mêmes normes que nous, il faudrait que tout le monde joue enfin le jeu». Nicolas Bachelet, secrétaire général des Jeunes agriculteurs de Côte d’Or, rebondissait sur ce dernier point: «C’est bien là le problème, il faudrait qu’il y ait les mêmes règles du jeu pour tous, aussi bien en termes de bien-être animal qu’en normes environnementales. Beaucoup d’efforts sont réalisés en France mais ils ne sont pas récompensés». A l’issue de cette action syndicale, plus d’une demi-tonne de viandes étrangères ont été sorties des rayons puis distribuées dans la foulée aux Restos du Cœur.