Yoplait
Boues d’épuration : Une gestion efficiente
L’usine de Monéteau s’engage pour la biodiversité et la gestion de ses effluents. Entre autres, leur station d’épuration biologique produit 200 tonnes de boues par mois, épandues chez les agriculteurs de la zone.
_Boues_d_epurationOK.jpg?fit=crop-center&p=w-sm,webp)
L’usine de Monéteau, à côté d’Auxerre, fait partie du paysage depuis 1968. Employant environ 250 personnes, elle produit 140 000 tonnes par an de Petits Filous, Yop et crème Fleurette. Le lait approvisionnant l’usine, soit 180 millions de litres par an, provient à 70% des fermes laitières locales. Le nettoyage des chaines consomme 1700 m3 d’eau chaque jour, traitée dans la station d’épuration du site.
L’usine de Monéteau est le site pilote biodiversité du groupe General Mills dont fait partie Yoplait. Cela explique que l’on puisse trouver des parcelles de fleurs mellifères pour les abeilles ou des nichoirs à hirondelles et chauve-souris autour des bâtiments. Le troupeau d’un éleveur de Charbuy, qui cherchait des pâtures pour ses brebis, peut même être aperçu à la place de la tondeuse mécanique. On y trouve aussi des ilots de végétation flottants sur une lagune qui se déverse lentement dans l’Yonne, avec pour rôle la filtration les eaux du parking riches en hydrocarbures, l’action tampon de la montée des eaux en cas d’orages, et l’accueil inattendu de canards.
Traiter les eaux de l’usine
Au-delà des aspects biodiversité, le site cherche à limiter son impact environnemental au maximum. L’eau utilisée par l’usine est intégralement traitée par la station d’épuration biologique du site construite en 2005. Elle est directement amenée et filtrée avant d’aller dans un premier bassin où la graisse se dissocie de l’eau grâce à l’oxygénation. Le gras recueilli est destiné, au même titre que tous les déchets organiques de l’usine, à l’unité de méthanisation située à 20 km chez un agriculteur. Au total, 60 tonnes de produits par semaine alimentent le méthaniseur. Une fois débarrassée de la graisse, l’eau et la matière organique qu’elle contient, résidu de la production des yaourts, se dirige vers un second bassin contenant des bactéries. L’eau qui semble bouillonner est en fait aérée, permettant aux bactéries de vivre et se reproduire. «On élève des bactéries finalement !» explique Sébastien Meurisse, responsable de la maintenance de l’usine. «Une fois que les bactéries ont dégradé les molécules organiques, elles sont extraites de l’eau via une centrifugeuse et l’eau passe dans un bassin de décantation, où le reste des bactéries se dépose au fond. Après 5 à 6 jours de traitement et des analyses régulières, l’eau peut repartir dans l’Yonne.» Les bactéries, quand à elles, deviendront les boues d’épuration après l’extraction du reste d’eau. Julien Royer, employé par Suez Eau industriel, en charge de la station d’épuration, explique l’intérêt de ces boues pour l’agriculture : «les bactéries consomment l’azote et le phosphore présents dans l’eau, elles en ont besoin pour vivre, elles en sont chargées et on les retrouve quand elles se dégradent.»
Des boues pour les agriculteurs
Suez Organic, en charge du traitement des boues pour Yoplait, épand l’engrais chez une vingtaine d’agriculteurs situés à une trentaine de kilomètres de l’usine. Un plan d’épandage normatif a été construit, avec des études d’impacts pour sélectionner les parcelles des agriculteurs intéressés. Après une enquête publique et les autorisations préfectorales, 1 400 ha sont éligibles pour recevoir tous les trois ans les
2 000 tonnes de boues annuelles, épandues au printemps et l’été. Jacques Chameroy, cultivateur à Monéteau, a 70 ha certifiés pour recevoir les boues. «Elles m’apportent la moitié des apports de l’année gratuitement ! À 13 tonnes/ha, ça me fait 150 unités d’azote/ha et 88 unités de phosphore. Je le mets avant mon colza en starter, 70% de l’azote minéralise immédiatement c’est parfait. Bon, c’est vrai que ça sent mauvais, mais on l’enfouit dans les deux jours suivant l’épandage, et on est souvent derrière l’épandeur ! En plus, par rapport à d’autres engrais, il y a vraiment très peu de métaux lourds donc pour l’environnement, c’est bien mieux !» L’autre avantage pour l’agriculteur, c’est le suivi agronomique réalisé par Suez Organic «Ce sont eux qui épandent tout, et en plus, un bilan agronomique est réalisé. Chaque année des analyses de sol sont faites, en plus d’une analyse de reliquats d’azote en sortie d’hiver. C’est vraiment intéressant et c’est économique pour nous et pour l’usine qui devrait payer pour traiter ses boues si on était pas là…»
L’usine de Monéteau est le site pilote biodiversité du groupe General Mills dont fait partie Yoplait. Cela explique que l’on puisse trouver des parcelles de fleurs mellifères pour les abeilles ou des nichoirs à hirondelles et chauve-souris autour des bâtiments. Le troupeau d’un éleveur de Charbuy, qui cherchait des pâtures pour ses brebis, peut même être aperçu à la place de la tondeuse mécanique. On y trouve aussi des ilots de végétation flottants sur une lagune qui se déverse lentement dans l’Yonne, avec pour rôle la filtration les eaux du parking riches en hydrocarbures, l’action tampon de la montée des eaux en cas d’orages, et l’accueil inattendu de canards.
Traiter les eaux de l’usine
Au-delà des aspects biodiversité, le site cherche à limiter son impact environnemental au maximum. L’eau utilisée par l’usine est intégralement traitée par la station d’épuration biologique du site construite en 2005. Elle est directement amenée et filtrée avant d’aller dans un premier bassin où la graisse se dissocie de l’eau grâce à l’oxygénation. Le gras recueilli est destiné, au même titre que tous les déchets organiques de l’usine, à l’unité de méthanisation située à 20 km chez un agriculteur. Au total, 60 tonnes de produits par semaine alimentent le méthaniseur. Une fois débarrassée de la graisse, l’eau et la matière organique qu’elle contient, résidu de la production des yaourts, se dirige vers un second bassin contenant des bactéries. L’eau qui semble bouillonner est en fait aérée, permettant aux bactéries de vivre et se reproduire. «On élève des bactéries finalement !» explique Sébastien Meurisse, responsable de la maintenance de l’usine. «Une fois que les bactéries ont dégradé les molécules organiques, elles sont extraites de l’eau via une centrifugeuse et l’eau passe dans un bassin de décantation, où le reste des bactéries se dépose au fond. Après 5 à 6 jours de traitement et des analyses régulières, l’eau peut repartir dans l’Yonne.» Les bactéries, quand à elles, deviendront les boues d’épuration après l’extraction du reste d’eau. Julien Royer, employé par Suez Eau industriel, en charge de la station d’épuration, explique l’intérêt de ces boues pour l’agriculture : «les bactéries consomment l’azote et le phosphore présents dans l’eau, elles en ont besoin pour vivre, elles en sont chargées et on les retrouve quand elles se dégradent.»
Des boues pour les agriculteurs
Suez Organic, en charge du traitement des boues pour Yoplait, épand l’engrais chez une vingtaine d’agriculteurs situés à une trentaine de kilomètres de l’usine. Un plan d’épandage normatif a été construit, avec des études d’impacts pour sélectionner les parcelles des agriculteurs intéressés. Après une enquête publique et les autorisations préfectorales, 1 400 ha sont éligibles pour recevoir tous les trois ans les
2 000 tonnes de boues annuelles, épandues au printemps et l’été. Jacques Chameroy, cultivateur à Monéteau, a 70 ha certifiés pour recevoir les boues. «Elles m’apportent la moitié des apports de l’année gratuitement ! À 13 tonnes/ha, ça me fait 150 unités d’azote/ha et 88 unités de phosphore. Je le mets avant mon colza en starter, 70% de l’azote minéralise immédiatement c’est parfait. Bon, c’est vrai que ça sent mauvais, mais on l’enfouit dans les deux jours suivant l’épandage, et on est souvent derrière l’épandeur ! En plus, par rapport à d’autres engrais, il y a vraiment très peu de métaux lourds donc pour l’environnement, c’est bien mieux !» L’autre avantage pour l’agriculteur, c’est le suivi agronomique réalisé par Suez Organic «Ce sont eux qui épandent tout, et en plus, un bilan agronomique est réalisé. Chaque année des analyses de sol sont faites, en plus d’une analyse de reliquats d’azote en sortie d’hiver. C’est vraiment intéressant et c’est économique pour nous et pour l’usine qui devrait payer pour traiter ses boues si on était pas là…»