Action syndicale
«Bigard ne joue pas le jeu»
La FDSEA et les JA de Côte d’Or ont manifesté le 12 novembre dans deux grandes surfaces de l’agglomération dijonnaise.
Le 17 juin, les représentants des entreprises industrielles et de la grande distribution reconnaissaient, autour d’une table-ronde organisée par le ministre de l’Agriculture, la situation économique catastrophique des éleveurs, conséquence de la course aux prix toujours les plus bas.
Pour mettre fin à cette situation pouvant altérer la pérennité de nombreuses exploitations, l’augmentation des prix à la production était apparue à tous comme la première urgence. Quatre mois et demi plus tard, le prix moyen pondéré des bovins est inférieur à son niveau de la mi-juin, date de la table-ronde...
Informer les consommateurs
Les distributeurs ont pourtant consenti des hausses sur les viandes piécées et hachées mais les éleveurs ne les ont pas vu traduites dans leurs prix de vente. Devant ce triste constat, la Fédération Nationale Bovine a lancé une action syndicale le 5 novembre à Paris. Celle-ci a été relayée par le réseau syndical dans l’ensemble des départements.
En Côte d’Or, une vingtaine d’éleveurs se sont réunis jeudi 12 novembre dans deux grandes surfaces de l’agglomération dijonnaise, Carrefour Toison d’Or et Géant Casino de Fontaine-lès-Dijon. En apposant des autocollants «Bigard et Charal font mourir les éleveurs» sur les produits concernés, les manifestants ont voulu informer les consommateurs des pratiques de ce groupe industriel.
FDSEA et JA en ont profité pour demander aux distributeurs de ne plus cautionner les comportements de ce groupe en retirant de leurs magasins les produits de marque Bigard et Charal. «Ce géant de l’industrie de la viande continue la technique du rouleau compresseur et refuse tout dialogue au sein de la filière» déplorent la FDSEA et les JA.
Une première action «soft»
Dominique Guyon, président de la commission Bovins viande de la FDSEA de Côte d’Or, expliquait la situation aux côtés du président Fabrice Faivre : «La filière s’était pourtant mise d’accord sur les prix mais les accords ne sont pas du tout tenus aujourd’hui. Bigard ne joue pas le jeu. Les viandes piécées et hachées ont augmenté dans les grandes surfaces mais nous, éleveurs, n’en voyons pas la couleur. Le jeune bovin n’a pas augmenté, la viande des femelles a même baissé. Bigard profite de cet accord pour lui-même. Notre action d’aujourd’hui est un premier avertissement, nous irons taper plus fort s’il le faut». Samuel Bulot, président de la commission bovins lait de la FDSEA, était également présent : «ce comportement du groupe Bigard est honteux et nous le dénonçons ce soir. La médiation lui avait pourtant demandé de répercuter la hausse passée à la grande distribution, soit 30 centimes, mais il n’en est rien et il garde l’argent pour lui. Les éleveurs n’ont rien et cela fait presque cinq mois que ça dure. Je sens les éleveurs désabusés, il ne faut surtout pas lâcher maintenant, il nous faut une mobilisation et une cohésion syndicales à la hauteur des enjeux».
Nicolas Bachelet, secrétaire général des JA, jugeait la situation «critique» et semblait s’inquiéter du nombre de manifestants : «Nous n’attentions pas forcément une grande mobilisation pour une opération d’étiquetage mais quand même... Beaucoup d’exploitations sont pourtant dans le rouge, je crains fort que certains éleveurs aient définitivement baissé les bras et n’attendent plus rien. Il faut y remédier, c’est l’occasion pour nous de lancer un nouvel appel à la mobilisation, c’est très important».
Pour mettre fin à cette situation pouvant altérer la pérennité de nombreuses exploitations, l’augmentation des prix à la production était apparue à tous comme la première urgence. Quatre mois et demi plus tard, le prix moyen pondéré des bovins est inférieur à son niveau de la mi-juin, date de la table-ronde...
Informer les consommateurs
Les distributeurs ont pourtant consenti des hausses sur les viandes piécées et hachées mais les éleveurs ne les ont pas vu traduites dans leurs prix de vente. Devant ce triste constat, la Fédération Nationale Bovine a lancé une action syndicale le 5 novembre à Paris. Celle-ci a été relayée par le réseau syndical dans l’ensemble des départements.
En Côte d’Or, une vingtaine d’éleveurs se sont réunis jeudi 12 novembre dans deux grandes surfaces de l’agglomération dijonnaise, Carrefour Toison d’Or et Géant Casino de Fontaine-lès-Dijon. En apposant des autocollants «Bigard et Charal font mourir les éleveurs» sur les produits concernés, les manifestants ont voulu informer les consommateurs des pratiques de ce groupe industriel.
FDSEA et JA en ont profité pour demander aux distributeurs de ne plus cautionner les comportements de ce groupe en retirant de leurs magasins les produits de marque Bigard et Charal. «Ce géant de l’industrie de la viande continue la technique du rouleau compresseur et refuse tout dialogue au sein de la filière» déplorent la FDSEA et les JA.
Une première action «soft»
Dominique Guyon, président de la commission Bovins viande de la FDSEA de Côte d’Or, expliquait la situation aux côtés du président Fabrice Faivre : «La filière s’était pourtant mise d’accord sur les prix mais les accords ne sont pas du tout tenus aujourd’hui. Bigard ne joue pas le jeu. Les viandes piécées et hachées ont augmenté dans les grandes surfaces mais nous, éleveurs, n’en voyons pas la couleur. Le jeune bovin n’a pas augmenté, la viande des femelles a même baissé. Bigard profite de cet accord pour lui-même. Notre action d’aujourd’hui est un premier avertissement, nous irons taper plus fort s’il le faut». Samuel Bulot, président de la commission bovins lait de la FDSEA, était également présent : «ce comportement du groupe Bigard est honteux et nous le dénonçons ce soir. La médiation lui avait pourtant demandé de répercuter la hausse passée à la grande distribution, soit 30 centimes, mais il n’en est rien et il garde l’argent pour lui. Les éleveurs n’ont rien et cela fait presque cinq mois que ça dure. Je sens les éleveurs désabusés, il ne faut surtout pas lâcher maintenant, il nous faut une mobilisation et une cohésion syndicales à la hauteur des enjeux».
Nicolas Bachelet, secrétaire général des JA, jugeait la situation «critique» et semblait s’inquiéter du nombre de manifestants : «Nous n’attentions pas forcément une grande mobilisation pour une opération d’étiquetage mais quand même... Beaucoup d’exploitations sont pourtant dans le rouge, je crains fort que certains éleveurs aient définitivement baissé les bras et n’attendent plus rien. Il faut y remédier, c’est l’occasion pour nous de lancer un nouvel appel à la mobilisation, c’est très important».