Augmentation et pérennité
Le 23 mai, le marché au cadran de la Sicafome (Moulins-Engilbert) tenait son assemblée générale ordinaire et a présenté des chiffres majoritairement positifs.

Comme tous les ans, le marché au cadran de la Sicafome (Moulins-Engilbert) tient son assemblée générale. Pour cette année, elle était fixée au 23 mai dans ses locaux. Après une introduction du président de la Sicafome, Benoît Blandin, félicitant « tout l'engagement des employés et bouviers de la Sicafome toutes les semaines ainsi que celui des acheteurs et des apporteurs sans qui rien ne serait possible », les chiffres de l'année écoulée furent exposés.
Ainsi, si les apports en bovins ont légèrement diminué en 2024 (de 1 400 bêtes par rapport à 2023) pour s'établir à 40 699 bovins, les ventes se stabilisent à 39 490 bovins grâce à un taux d'invendus de 2,97 % (contre 5,30 % en 2023). De son côté, le prix moyen a augmenté de 82 euros pour atteindre 1 566 euros par bovin – engendrant une hausse du montant des transactions de 2 684 530 euros pour s'établir à 61 831 000 euros. Du côté des ovins, le son de cloche est presque au diapason, avec un nombre d'ovins présentés en baisse de 404 têtes, soit 19 114 animaux mis aux enchères. Là aussi, le taux d'invendus est plus faible qu'en 2023, passant de 3,04 à 1,89 % pour 2024. le montant des transactions a progressé (+ 380 000 euros), avec une valorisation de 22 euros par ovin, pour atteindre au total 3 271 000 euros. Tout confondu, le chiffre d'affaires s'élève à 65 102 312 euros soit une augmentation de 3 067 268 euros par rapport à 2023. Face à cette situation, le conseil d'administration a voté une revalorisation de la ristourne pour l'établir à 0,64 % aux éleveurs ayant vendu, par le biais de la Sicafome, plus de 80 % de leurs bovins ou ovins pour l'année 2024. Pour les acheteurs ayant réalisé plus de 100 000 euros de transactions en 2024, une ristourne est elle aussi réévaluée pour atteindre 0,064 % (HT) sur leur chiffre d'affaires.
Investissements à poursuivre
Si les chiffres sont donc positifs, Martial Tardivon, chef des ventes de la Sicafome analyse la situation : « la conjoncture favorable a permis de dégager des prix. Mais, quid de demain ? En effet, les conséquences des maladies vectorielles nous font penser qu'il y a aura une baisse conséquente des apports d'ici l'automne. La question du « comment y faire face ? » reste floue, mais à mon sens, pour maintenir l'outil Sicafome, il faudra que tous s'engagent comme auparavant. Face au recul du nombre de vêlages pour la campagne, les interrogations sont nombreuses, mais je reste persuadé que nous trouverons des solutions comme nous avons toujours su le faire, à l'image de ce que nous avons réalisé avec des investissements pertinents ». Pour ces derniers, ceux de l'exercice, 2024 ont été rappelés, avec la mise en place du pont-bascule, celle du couloir de contention (pour réaliser les prises de sang nécessaires face aux deux sérotypes de FCO), celui de l'agitateur de station, l'installation de la climatisation dans les bureaux administratifs, la mise en place de brise-vent ou encore l'investissement dans la société Enchères Business Solutions. Pour rappel, cette dernière est un système de maintenance informatique dont la Sicafome est en partie propriétaire avec neuf autres marchés. Benoît Blandin réagit : « depuis les débuts de la Sicafome, la structure a su se renouveler et avancer avec son temps, et aujourd'hui encore nous continuons sur cette lancée avec prochainement l'installation de panneaux photovoltaïques sur notre toiture, dont le dossier avance doucement mais sûrement ». Après ces éclairages, l'intégration de deux nouvelles administratrices fut validée par le comité : Émilie Dupuis (Saint-Léger-de-Fougeret) et Florine Duvernoy (Maux), en remplacement de Philippe Martin et Hervé Deboux, ayant atteint la limite d'âge (60 ans). Pour ces derniers, Benoit Blandin, salua leur engagement durant toutes leurs années de services à la Sicafome avant de demander une ovation à leur attention. En plus, les mandats d'administrateurs de Benoît Blandin et Sébastien Lucas furent renouvelés. Pour conclure la réunion, Amélie Brisson, responsable du service élevage - EDE à la Chambre d’agriculture de la Nièvre, et Bertrand Léger, président du GDS 58, firent une présentation des chiffres de la mortalité pour la campagne. Leur prise de parole permit à Bertrand Léger de rappeler, suite à un incident dans les locaux du GDS 58 courant mai, que : « nous ne pouvons accepter certains comportements, même si la colère est compréhensible. Nous sommes là pour vous, et si nous ne souhaitons pas que les bureaux soient portes closes demain, il faut maintenir des relations de confiance et de respect ». Un pot convivial clôtura la séance.