Cheptel nivernais

La baisse se poursuit

La campagne est en cours, l’occasion de revenir sur les évolutions du cheptel.

« Depuis 2016, la décapitalisation se poursuit avec une baisse du nombre de détenteurs et du nombre de naissances dans les cheptels nivernais (-27 % de naissances en 7 ans). Cela peut s’expliquer par plusieurs facteurs comme le taux de renouvellement des actifs qui est insuffisant dans la Nièvre (une exploitation sur trois environ n’est pas reprise dans la Nièvre), par une succession d’aléas climatiques aux nombreux enjeux ces dernières années ou par une inflation marquée en 2022 » stipule Amélie Brisson, responsable du service élevage - EDE à la chambre d’agriculture de la Nièvre.

L’inventaire réalisé par l’EDE au 1er décembre 2023 montre que les effectifs de bovins présents sont de nouveau inférieurs à ceux relevés le 1er décembre 2022 : -0,7 % pour les bovins allaitants et -5,1 % pour les bovins laitiers. Amélie Brisson constate que « le stock de génisses de renouvellement présentes dans les élevages allaitants continue de diminuer laissant donc présager une nouvelle baisse du nombre de vêlages au moins sur les deux prochaines campagnes ». Pour ce bilan de mi-campagne, cela ne se fait pas encore sentir car la courbe des vêlages 2024 suit actuellement celle des vêlages 2023. Néanmoins, il faut, selon Amélie Brisson, « attendre la fin de l’année 2024 pour avoir une vision plus spécifique sur cette évolution ».

L’état des lieux des effectifs de bovins sortis du département montre lui aussi une baisse logique qui coïncide avec celle des effectifs de bovins présents : le département enregistre 1 870 ventes de bovins maigres ou finis en moins jusqu’au 1er décembre 2023 par rapport à 2022 soit une baisse de 1,4 %.

Effectifs raciaux

Côté évolution raciale, rien de bien nouveau à noter selon Amélie Brisson : « le Charolais reste la première race représentée dans le département avec plus de 110 000 vêlages en 2023 (même s’il y en avait plus de 160 000 en 2014). Pour les Limousines, deuxième race la plus présente dans la Nièvre, ce cheptel reste plutôt stable avec 12 000 à 14 000 naissances enregistrées chaque année. Pour toutes les autres races présentes dans les exploitations nivernaises (laitières comprises), les effectifs restent en dessous des 2 000 naissances. À noter que la race Angus a multiplié par cinq son nombre de naissances depuis 2014 mais cela reste une race minoritaire avec seulement 136 vêlages notifiés en 2023. Nous restons donc dans la veine historique avec le Charolais comme tête d’affiche ».