Affaire conclue
Le Gaec Lefol proposait la visite de sa stabulation le 29 janvier. Les éleveurs ont parlé d'un important problème de ventilation, aujourd'hui résolu.

Les journées bâtiments de la Chambre d'agriculture de Côte-d'Or sont l'occasion de parler stratégie, aménagement, prix des matériaux et bien d'autres aspects, comme la résolution de problèmes inattendus après une construction. Le Gaec Lefol, qui recevait des visiteurs la semaine dernière à La Roche-Vanneau, en sait quelque chose sur ce dernier point : la conception de son bâtiment construit en 2005 n'a pas permis une très bonne ventilation. « Effectivement, les pignons de chaque côté étaient fermés, cela a été une grosse erreur… Il y avait beaucoup d’humidité à l'intérieur, une très mauvaise ambiance et la santé des animaux était impactée. Nous avions beaucoup de problèmes respiratoires chez les jeunes, avec beaucoup diarrhées et autres soucis de même type », retrace Florent Lefol.
Beaucoup de contraintes
Plusieurs techniciens ont été sollicités pour trouver une parade : « une solution s'imposait, il était impossible de continuer ainsi, avec des frais vétérinaires qui, vous l'imaginez bien, étaient importants ». La configuration du bâtiment, presque aussi large que longue, laissait dubitatifs les conseillers qui s'étaient déplacés : « pas une personne ne préconisait la même chose… En même temps, rien n'était évident car nous sommes ici dans une vallée, le vent vient soit de l'Est soit de l'Ouest, ce qui correspond à nos deux pignons fermés. Un côté du bâtiment est bel et bien ouvert avec des filets, mais l'air ne rentre pas ! Idéalement, le bâtiment aurait dû être orienté différemment mais il y a une butte d'un côté et un ruisseau de l'autre… ».
Une inspiration
La solution allait venir d'une petite sortie organisée en Haute-Savoie, comme l'indique Florent Lefol : « les éleveurs chez qui nous nous sommes rendus vers Annecy utilisaient des extracteurs d'air en faîtage pour diminuer la condensation dans leur bâtiment. Nous nous sommes inspirés de ce dispositif et nous avons installé cinq extracteurs chez nous ». Achetés en Haute-Saône contre une facture de 11 000 euros, les cinq équipements ont aussitôt donné satisfaction, comme le souligne le co-associé du Gaec : « effectivement, il n'y a pas photo ! Et l'investissement a été vite amorti… En pratique, les extracteurs se régulent automatiquement, par rapport à l'humidité et la température. Ils tournent en permanence. Alors oui, ils font du bruit et consomment de l’électricité, mais nous ne pouvons pas faire autrement. Avant, il y avait de la poussière un peu partout, sur les fibros, les murs, les barrières… Il n'y a plus rien désormais. Les bovins, c'est le principal, sont en excellente santé ». Les discussions du jour ont également porté sur l'abreuvement, comme le résume Florent Lefol : « nous avons fait le choix d'installer davantage d'abreuvoirs, nous sommes désormais à deux par lots de 13 vaches. Un seul est généralement préconisé pour ce nombre d'animaux mais il faut savoir : une vache boit toujours à l'instant t. Si elle n'arrive pas à le faire à ce moment-là, elle ne boira presque pas de la journée, avec toutes les conséquences que cela peut engendrer ».
2e photo

Bilan
Léa Grey, conseillère à la Chambre d'agriculture, dresse un bilan très positif des six visites organisées du 27 au 30 janvier : « Un peu plus de 200 personnes se sont déplacées, avec une proportion non négligeable de jeunes qui se sont montrés très intéressés et qui ont des projets ! De nombreux sujets techniques ont été abordés lors de chacune de ces rencontres, nous espérons avoir répondu à toutes les questions. Nous remercions tous les visiteurs mais aussi et surtout les six élevages qui nous ont accueillis dans de très bonnes conditions. Toutes celles et ceux qui n'ont pas pu participer à nos journées bâtiments et qui ont des questions sur un projet peuvent me contacter au 06 80 92 89 65 ou par mail lea.grey@cote-dor.chambagri.fr ».