A situation historique, les producteurs céréaliers demandent des mesures d’envergure
Le bureau de la commission productions végétales s’est réuni mercredi 24 septembre 2014. Le constat d’une campagne culturale catastrophique est partagé par tous. L’heure est aujourd’hui à la recherche de solutions pour accompagner les producteurs.
La triple peine, nouvelle spécificité des productions végétales côte d’orienne dans le paysage des grandes cultures nationales ! Le couperet est tombé lors du dernier Conseil d’Administration de l’AGPB au cours duquel, la Côte d’Or – accompagnée par une partie de l’Yonne – sont les deux seuls départements à l’échelle nationale à conjuguer : rendements faibles x prix bas liés à la mauvaise qualité suite à la germination x charges qui atteignent des plafonds. Le résultat est sans appel : Un déficit moyen par exploitation à hauteur de - 30 000€. CATASTROPHIQUE ! Et quand l’on ajoute à cela une surenchère des contraintes environnementales (estimées à minima à 100€/ha), une réforme de la PAC défavorable pour la Zone Intermédiaire, les perspectives de jours meilleurs ne sont pas légions.
En tant que représentants syndicaux, il est de notre devoir d’accompagner les producteurs de grandes cultures et d’actionner l’ensemble des leviers pour leur apporter une bouée d’oxygène. C’est pourquoi nous demandons d’urgence les mesures suivantes :
- l’acompte de 50% des aides PAC au 16 octobre prochain, sans exception ;
- l’activation par les organismes bancaires de nouveaux prêts de trésorerie ;
- la restructuration des prêts actuels à des taux intéressants ;
- un allègement des charges fiscales, sociales et patronales ;
- la mise en œuvre de facteurs de compétitivité via la diminution des contraintes règlementaires, notamment environnementales ;
- une application de la MAE ZI avec un cahier des charges adapté à zones de productions ;
- une remise à plat de la réforme franco-française de la PAC afin qu’elle soit réadaptée aux enjeux de nos territoires.
Conscients que ces leviers ne seront sans doute pas suffisants pour chacun, les responsables de la commission Productions Végétales FDSEA 21 attendent avec impatience les prochaines rencontres avec Monsieur le Préfet et les politiques de notre département, afin qu’ils prennent leurs responsabilités et apportent des solutions concrètes pour sauvegarder la filière céréalière côte d’orienne, filière de qualité, non délocalisable, génératrice de valeur ajoutée et pourvoyeuse de plus de 13 000 emplois en Bourgogne !
Parc National Non à la mise sous cloche de l’agriculture - Acte 3
La profession agricole de Côte d’Or et de Haute-Marne est mobilisée depuis de nombreuses semaines pour rappeler son opposition à inclure des surfaces agricoles dans le cœur du Parc de forêt de Champagne et Bourgogne. Avec sa position «Oui au parc, mais sans terres agricoles dans le cœur», le syndicalisme FDSEA-JA, accompagné de la Chambre d’agriculture a intensifié son action depuis début septembre, en nouant des partenariats avec les forestiers, rencontrant les politiques et sensibilisant entre autre les élus des communes, afin de rallier un noyau dur d’acteurs.
Mardi dernier, 30 septembre, marquait une nouvelle étape dans la mise en œuvre du Parc National avec l’Assemblée générale du GIP au cours de laquelle devait être voté le dossier de prise en considération du projet. La position de la profession n’ayant toujours pas été acceptée en l’état par les porteurs du projet, l’action syndicale s’est donc poursuivie. C’est ainsi qu’un groupe d’agriculteurs s’est donné rendez-vous à Montigny-sur-Aube pour réaffirmer sa position sur ce projet