Assemblée générale de la section des Anciens exploitants
A la retraite, mais pas démobilisés...
La section des Anciens exploitants de la FDSEA 21, s’est réunie en assemblée générale à Varois et Chaignot. Au programme encore et toujours la défense des retraites et dans toutes les têtes la conviction que le combat continue et que la mobilisation finit toujours par payer.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que les Anciens exploitants de la FDSEA 21 restent combatifs et mobilisés. De leur passé syndical ils conservent de beaux restes et n’hésitent pas comme Suzanne Ferrand, présidente de la section des Anciens, à exprimer leur besoin [I]«d’un syndicalisme fort et tenace, qui soutienne notre combat»[i]. Côté activité, dont le rapport a été présenté par Daniel Bourge, vice-président de la section, l’année 2013 a connu son lot habituel de visites, voyage et pic-nique... Mais ce qui a caractérisé cette année, c’est surtout l’aboutissement -au moins en partie- des revendications portées depuis des années par les anciens exploitants pour améliorer le sort des retraités aux retraites les plus faibles et [I]«gommer les inégalités fiscales»[i].
[INTER]Des avancées «à petits pas»[inter]
S’appuyant sur une communication rédigée par Paul Billonnet, président de la Section régionale des Anciens exploitants, qui ne pouvait pas assister à cette assemblée générale, Suzanne Ferrand a rappelé que la pétition portant ces revendications au plan national avait recueilli plus de 100 000 signatures. La pression exercée en continu par la profession a porté ses fruits et les décrets d’application qui ont été publiés, améliorent notamment la situation des conjoints et des aides familiaux par rapport au régime complémentaire obligatoire. Compte-tenu des besoins réels, [I]«Ce n’est certes pas l’Eldorado»[i], déplore Suzanne Ferrand, [I]«mais nous sommes habitués à avancer à petit pas sur la question des retraites agricoles»[i]. Les résultats sont parlants, aussi, poursuit la présidente, [I]«nous n’avons aucun complexe à engager les exploitants retraités à nous rejoindre et à adhérer, car il ne faut pas oublier que le nombre des cotisants et la cotisation de 30 €, pour une personne seule ou un couple, constituent le socle de l’efficacité de la section»[i]. Pour stimuler les adhésions, une tournée d’automne est d’ailleurs prévue dans toutes les petites régions de Côte d’Or.
Et il reste beaucoup à faire, que ce soit en matière de retraite agricole ou de fiscalité. Invitée à la réunion, Brigitte Fleury, présidente de la Caisse de Côte d’Or de Groupama Grand Est a d’ailleurs donner l’assurance aux responsables de la section des Anciens exploitants qu’ils seraient prochainement reçus par le président de Groupama Grand Est, afin qu’ils puissent lui faire part de leurs attentes.
[INTER]Se mettre dans la peau d’un bailleur...[inter]
Autre invité à cette assemblée générale, Bénigne Louet, président de la section des Bailleurs de la FDSEA 21, a encouragé les retraités devenus propriétaires à rejoindre cette section, même si, comme il le constate souvent, [I]«les exploitants qui partent à la retraite ont du mal à changer de casquette, car ils n’ont pas vraiment l’âme d’un propriétaire»[i]. Là encore, le foncier rural et donc l’engagement des bailleurs, [I]«forment le socle de la défense agricole»[i] sachant que les deux autres syndicats de propriétaires privés existant dans le département ne partagent pas du tout les même valeurs. Une information importante pour les bailleurs, le travail mené en 2013-2014 a abouti à une remise à plat du statut du fermage. [I]«Pas une révolution»[i], mais une évolution dont les nouvelles dispositions seront appliquées dès la fin de l’année 2014. Le président de la section des Bailleurs a voulu aussi lancer un cri d’alarme. Trop de terres quittent l’agriculture chaque année, au profit d’autres activités ou d’intérêts financiers. Bénigne Louet en appelle à la vigilance et surtout à l’engagement de chacun, pour contrer la menace d’un véritable [I]«déménagement du territoire»[i].
[INTER]FDSEA : la désobéissance en dernier recours[inter]
Fabrice Faivre, président de la FDSEA de Côte d’Or, est venu comme chaque année saluer les Anciens exploitants, avec cette année encore, beaucoup de gravité dans l’exposé de la situation des productions côte d’orienne. La sécheresse et la canicule du printemps n’ont épargné ni les grandes cultures, ni l’élevage. [I]«Cette année encore, le département paie un lourd tribu au climat, dans la Plaine comme sur les plateaux, les rendements ne sont pas au rendez-vous. Les prix non plus... Beaucoup d’exploitations vont donc se retrouver dans une situation délicate»[i]. Face à ce contexte plus que morose, le président de la FDSEA 21 s’est montré très ferme, quant à la nécessité [I]«de ne pas en rajouter»[i] sur le plan environnemental. [I]«La coupe est pleine»[i] et si le gouvernement [I]«veut en rajouter une couche, nous sommes prêts à la désobéissance. L’agriculture reste une chance pour la France, attention à ne pas compromettre cette chance et les milliers d’emplois qui sont sur la sellette. Nous n’entendons pas que l’agriculture soit sacrifiée, comme on l’a fait pour la sidérurgie à une certaine époque»[i].
L’assemblée générale s’est poursuivie avec une communication du Dr Dasriaux, vice-président de l’association France Alzheimer de Côte d’Or, sur le thème [I]«Bien vieillir, mieux vivre, agir pour garder le forme»[i], avant de se terminer sur une note fort conviviale autour d’un repas en commun.
[INTER]Des avancées «à petits pas»[inter]
S’appuyant sur une communication rédigée par Paul Billonnet, président de la Section régionale des Anciens exploitants, qui ne pouvait pas assister à cette assemblée générale, Suzanne Ferrand a rappelé que la pétition portant ces revendications au plan national avait recueilli plus de 100 000 signatures. La pression exercée en continu par la profession a porté ses fruits et les décrets d’application qui ont été publiés, améliorent notamment la situation des conjoints et des aides familiaux par rapport au régime complémentaire obligatoire. Compte-tenu des besoins réels, [I]«Ce n’est certes pas l’Eldorado»[i], déplore Suzanne Ferrand, [I]«mais nous sommes habitués à avancer à petit pas sur la question des retraites agricoles»[i]. Les résultats sont parlants, aussi, poursuit la présidente, [I]«nous n’avons aucun complexe à engager les exploitants retraités à nous rejoindre et à adhérer, car il ne faut pas oublier que le nombre des cotisants et la cotisation de 30 €, pour une personne seule ou un couple, constituent le socle de l’efficacité de la section»[i]. Pour stimuler les adhésions, une tournée d’automne est d’ailleurs prévue dans toutes les petites régions de Côte d’Or.
Et il reste beaucoup à faire, que ce soit en matière de retraite agricole ou de fiscalité. Invitée à la réunion, Brigitte Fleury, présidente de la Caisse de Côte d’Or de Groupama Grand Est a d’ailleurs donner l’assurance aux responsables de la section des Anciens exploitants qu’ils seraient prochainement reçus par le président de Groupama Grand Est, afin qu’ils puissent lui faire part de leurs attentes.
[INTER]Se mettre dans la peau d’un bailleur...[inter]
Autre invité à cette assemblée générale, Bénigne Louet, président de la section des Bailleurs de la FDSEA 21, a encouragé les retraités devenus propriétaires à rejoindre cette section, même si, comme il le constate souvent, [I]«les exploitants qui partent à la retraite ont du mal à changer de casquette, car ils n’ont pas vraiment l’âme d’un propriétaire»[i]. Là encore, le foncier rural et donc l’engagement des bailleurs, [I]«forment le socle de la défense agricole»[i] sachant que les deux autres syndicats de propriétaires privés existant dans le département ne partagent pas du tout les même valeurs. Une information importante pour les bailleurs, le travail mené en 2013-2014 a abouti à une remise à plat du statut du fermage. [I]«Pas une révolution»[i], mais une évolution dont les nouvelles dispositions seront appliquées dès la fin de l’année 2014. Le président de la section des Bailleurs a voulu aussi lancer un cri d’alarme. Trop de terres quittent l’agriculture chaque année, au profit d’autres activités ou d’intérêts financiers. Bénigne Louet en appelle à la vigilance et surtout à l’engagement de chacun, pour contrer la menace d’un véritable [I]«déménagement du territoire»[i].
[INTER]FDSEA : la désobéissance en dernier recours[inter]
Fabrice Faivre, président de la FDSEA de Côte d’Or, est venu comme chaque année saluer les Anciens exploitants, avec cette année encore, beaucoup de gravité dans l’exposé de la situation des productions côte d’orienne. La sécheresse et la canicule du printemps n’ont épargné ni les grandes cultures, ni l’élevage. [I]«Cette année encore, le département paie un lourd tribu au climat, dans la Plaine comme sur les plateaux, les rendements ne sont pas au rendez-vous. Les prix non plus... Beaucoup d’exploitations vont donc se retrouver dans une situation délicate»[i]. Face à ce contexte plus que morose, le président de la FDSEA 21 s’est montré très ferme, quant à la nécessité [I]«de ne pas en rajouter»[i] sur le plan environnemental. [I]«La coupe est pleine»[i] et si le gouvernement [I]«veut en rajouter une couche, nous sommes prêts à la désobéissance. L’agriculture reste une chance pour la France, attention à ne pas compromettre cette chance et les milliers d’emplois qui sont sur la sellette. Nous n’entendons pas que l’agriculture soit sacrifiée, comme on l’a fait pour la sidérurgie à une certaine époque»[i].
L’assemblée générale s’est poursuivie avec une communication du Dr Dasriaux, vice-président de l’association France Alzheimer de Côte d’Or, sur le thème [I]«Bien vieillir, mieux vivre, agir pour garder le forme»[i], avant de se terminer sur une note fort conviviale autour d’un repas en commun.
Christian Olivier : «on n’est pas paysan tout seul»
Invité à jouer les grands témoins au nom d’Afdi, Christian Olivier a opéré un bref retour aux sources, rappelant comment, dans les années 1975, toutes les organisations professionnelles agricoles, ébranlées par le drame du Sahel, ont participé dans un même élan à la création d’Afdi. Presque quarante ans après, «seuls 5% des agriculteurs connaissent Afdi», son action et ses engagements. Il n’était donc pas inutile pour son président de rappeler que cette organisation, basée sur la coopération entre les agricultures et les agriculteurs du Nord et du Sud, reste «vivante, en mouvement et dynamique». Les liens avec la FNSEA et JA sont très forts, entretenus par des valeurs communes et la volonté partagée de préserver l’agriculture familiale.
Christian Olivier s’est appuyé sur une conviction absolue qui résume toute l’action d’Afdi : «On n’est pas paysan tout seul», comme le démontre d’ailleurs le modèle actuel de notre organisation agricole, «fruit d’une coopération paysanne». La mondialisation est une réalité qui rend d’autant plus importante la nécessité d’intégrer dans le développement agricole tous les paysans, de tous les pays et surtout de ceux ne peuvent même pas vivre de leurs productions et faire reconnaître leur dignité de producteurs.
Là aussi le foncier agricole, les terres arables, sont au coeur des grands enjeux stratégiques, politiques et économiques. «De gros acheteurs, des pétroliers notamment, acquièrent par millions d’hectares toutes les terres agricoles disponibles dans le monde. Ils investissent pour l’avenir» et pour préserver leur pouvoir d’intervention. Face à cela et pour que les agricultures familiales ne se retrouvent pas complètement démunies, Afdi a engagé une réflexion commune avec JA sur «une vision de l’agriculture de demain, au Nord comme au Sud». Mais le financement des opérations repose sur la recherche de partenaires qui s’engagent dans la durée et d’adhérents qui en font de même. Pour le président d’Afdi 21, «ce n’est pas une question de prix, mais bien plutôt une question de conviction», car ce qui compte «c’est que chacun soit convaincu de la nécessité de faire quelque chose».