Le 27 juin, le Parc naturel régional du Morvan et l'Agence de l'eau Loire Bretagne a signé le contrat territorial du bassin versant de l'Aron-Cressonne ; un premier pas d'un large programme. 

Un contrat pour l'eau
La signature du Contrat Territorial Aron-Cressonne. Ce dernier court de 2022 à 2024. Crédit photo : PNR du Morvan 

Préserver et restaurer les rivières et les milieux aquatiques des bassins versants de l’Aron et de la Cressonne, c’est l’objectif du Contrat Territorial du bassin versant de l’Aron-Cressonne qui a été signé le 27 juin 2022 dernier entre le le Parc naturel régional du Morvan et l’Agence de l’Eau Loire Bretagne. 

Signataires 

Étaient ainsi réunis pour la signature de ce programme d’actions ambitieux, à Cercy-la-Tour, les représentants des Communautés de communes du bassin versant - Bazois Loire Morvan, Morvan Sommets et Grands Lacs, Sud Nivernais et Amognes Cœur du Nivernais - ainsi que la Fédération de Pêche, le Conservatoire d’Espaces Naturels de Bourgogne, le président du Parc naturel régional du Morvan, et le directeur de la délégation Allier Loire amont de l’Agence de l’Eau Loire Bretagne. 

Vision globale 

Le premier cycle de 3 ans de ce programme d’actions, de 2022 à 2024, a pour objectif de reconquérir la qualité de l’eau et des milieux aquatiques et humides dans le bassin versant de l’Aron et de la Cressonne et de les préserver durablement. Dans un contexte de changement climatique, la préservation des ressources en eau dans le territoire et la conciliation des usages se font d’autant plus prégnantes pour garantir une eau de qualité et en quantité. Ce sont ainsi 101 communes, et 1900 km de cours d’eau qui seront couverts par ce nouveau contrat territorial, pour une population d’environ 28 000 habitants. 

Dans le détail 

Les actions du Contrat Territorial porteront en particulier sur plusieurs points spécifiques. Le premier s'attèlera à la restauration des milieux aquatiques et humides, avec la restauration de la continuité écologique sur 25 ouvrages, la protection des berges et de la végétation rivulaire sur 30 km de cours d’eau, la restauration de zones humides et de mares agricoles et forestières, et des suivis biologiques concernant les espèces patrimoniales du bassin versant. Le second point sera dédié à la reconquête de la qualité de l’eau, en accompagnant les collectivités et les professionnels pour la prévention et la limitation des pollutions diffuses d’origine urbaines et agricoles, et grâce à des suivis de la qualité de l’eau. Enfin, le troisième point se focalisera sur la gestion quantitative de l’eau dans le bassin versant, grâce à la mise en œuvre d’une étude d’adéquation besoins/ressources à l’échelle du bassin versant, au soutien de projets pilotes pour des économies d’eau, et l’accompagnement des réflexions pour la conciliation des usages et la résilience du territoire. 

Financement 

Le coût prévisionnel pour les trois premières années du contrat (2022-2024), est évalué à 1 507 550 euros qui seront pris en charge à 51,4 % par l’agence de l’eau Loire-Bretagne, 14 % par le Conseil Régional de Bourgogne-Franche- Comté, 24,8 % par les Communautés de Communes, et 9,8 % par d’autres partenaires financiers comme le Conservatoire Botanique National du Bassin Parisien, la Fédération de pêche de la Nièvre, etc. De nombreux partenaires techniques seront également associés à la mise en œuvre du Contrat Territorial comme la Société d’histoire naturelle d’Autun et l’Observatoire de la faune de Bourgogne, le Conservatoire Botanique National du Bassin Parisien, la Chambre d’Agriculture de la Nièvre, l’Office Français pour la Biodiversité, les Syndicats d’eau potable, ainsi que l’ensemble des usagers et des partenaires sectoriels. Le suivi des milieux aquatiques et le bilan réalisé au terme du contrat permettront de vérifier les résultats et l’évolution de la qualité des milieux.