Par ici Paris
Le salon de l'agriculture se déroule du 26 février au 6 mars. Plusieurs Côte-d'oriens préparent l'évènement à l'image d'Édouard Beurton, de Censerey.

Il s’est déjà rendu à quatre reprises au salon de l’agriculture mais jamais avec un cheval à lui. Cette fois-ci sera la bonne pour Édouard Beurton : sa jument Dolly d’Huilly a terminé vice-championne du dernier Spécial de Semur et a ainsi décroché sa qualification pour le rendez-vous parisien. L’éleveur de Nailly, sur la commune de Censerey, ne cache pas son excitation à l’idée de participer au concours général agricole en son propre nom : « Ce sera une belle aventure humaine avec les collègues, nous y resterons durant les 10 jours du salon, comme nous en avons l’habitude. Oui, m’y rendre avec ma jument a une saveur particulière, c’est une fierté de participer à cette belle vitrine de l’élevage. L’idée sera, encore une fois, de montrer une belle de la race Trait auxois, elle le mérite amplement ! ».
Édouard Beurton a longtemps croisé les doigts pour que le Salon ne soit pas annulé comme l’an passé : « les organisateurs ont confirmé la tenue de l’évènement il y a quelques jours, c’est en quelque sorte un soulagement, même si je ne m’attendais plus à une autre décision que celle-ci. En effet, nous étions bien trop avancés dans le calendrier, sachant qu’il y a beaucoup d’enjeux économiques à la clé ». Édouard Beurton tentera d’obtenir le meilleur classement possible avec sa jument née chez Florian Bizouard, à Huilly, sur la commune voisine d’Allerey. Dolly, à Nailly depuis l’âge d’un an, se distingue notamment par son très bon dos et une forte encolure. Son palmarès en impose comme l’informe son propriétaire : « elle a été trois fois vice-championne jeune à Semur, elle s’est d’ailleurs toujours classée à la seconde place au Spécial et encore une fois en septembre dernier. Cette jument s’était qualifiée pour Semur lors du concours de Liernais au mois d’août, Dolly s’y était d’ailleurs imposée. L’année dernière, elle avait remporté le concours d’Étang-sur-Arroux et terminé championne de Saône-et-Loire ».
Édouard Beurton est déjà monté à trois reprises sur la plus haute marche du podium à Paris, en aidant ses amis éleveurs dans la présentation de leurs animaux : « Florian Bizouard a remporté deux éditions, Yves Berthiot l’a imité une année… Ce fut à chaque fois de très bons moments ». S’absenter dix jours de la ferme nécessite bien sûr une organisation adéquate. « Ma sœur Anne a pris une semaine de vacances pour me remplacer sur l’exploitation. Pierre-Alexandre Parthiot, apprenti de la MFR Auxois Sud Morvan, sera également présent. Je profite de l’occasion pour les remercier… ». En plus du troupeau bovin, les deux « remplaçants » pourront notamment s’occuper du poulain et des deux pouliches d’un an et trois ans d’Édouard Beurton.