Semaine du goût
Éveiller les papilles

Chloé Monget
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À l'occasion de la semaine du goût, certains élèves des établissements scolaires de la Nièvre étaient conviés au Marault (Magny-Cours) pour des ateliers dédiés au « bien manger », les 10, 12 et 13 octobre.

Éveiller les papilles
De l'entrée de lentilles au yaourt, en passant par la purée, les produits provenaient de la Nièvre ou du Cher.

Les 10, 12 et 13 octobre, à l’initiative du Conseil Départemental, des activités étaient proposées à l’Agropole du Marault pour les élèves de 6e de cinq collèges de : de Guérigny (Jean-Jaurès), de Cercy-la-Tour (Le Champ-de-la-Porte), de Luzy (Antony-Duvivier), de La Machine (Jean-Rostand), de Donzy (Henri-Clément) et de Prémery (Achille-Millien). Pour rappel, ce rendez-vous se déroulait dans le cadre de la Semaine du goût – événement national (voir lien).

Paroles d’élus

Pour Thierry Guyot, vice-président délégué à l’agriculture, à l’alimentation de proximité et à l’insertion, et Lionel Lécher, vice-président en charge des relations avec le monde associatif et des sports, « cette 8e édition est encore une fois un moyen de faire découvrir des produits locaux avec en ligne de mire le manger sain. De ce fait, il nous paraissait indispensable de mettre en place des ateliers spécifiques notamment sur la nutrition ou encore le sport. De plus, le déplacement et l’accueil sont totalement pris en charge par le Conseil départemental, permettant ainsi d’offrir une solution clé en main aux établissements afin d’ouvrir, sans contraintes, les horizons gustatifs et nutritifs des élèves ». Au total 250 enfants ont été conviés à cette édition de la semaine du goût dans la Nièvre.

Des ateliers pour sensibiliser

Ainsi, les élèves ont participé à des ateliers animés par les partenaires de l’événement. Au programme, la Chambre des métiers et de l’artisanat a proposé un quiz sur les métiers de bouche et de l’alimentation, Résédia (Réseau nivernais des acteurs du diabète et de l’obésité) est intervenu pour la première fois durant l’événement en abordant le sport et la nutrition via le thème « bouger pour bien manger », les élèves ont aussi pu approcher les animaux de la mini-ferme et enfin s’essayer au jeu des graines de BioBourgogne qui fit également un point sur la saisonnalité des fruits et légumes. Julianne Aubertot, animatrice Gabni pour la Nièvre détaille : « Les élèves sont très réceptifs aux explications. Curieux, pour la majorité d’entre eux, ils posent de nombreuses questions sur les éléments qu’ils ne connaissent pas. Néanmoins, nous constatons qu’ils sont pour la plupart déjà sensibilisés à ces sujets (saisonnalité ou manger local) dans leur cercle familial ; c’est très positif ».

Leurs avis

Du côté des premiers intéressés - les enfants - ces journées furent instructives comme le détaillent les élèves de 6e de Luzy dont Elena, 11 ans, qui explique que : « grâce au quiz, j’ai appris que le cidre se faisait avec des pommes ». Question papilles, Alix, 10 ans, pointe : « Je préfère nettement les produits locaux, car le goût est différent de celui des produits déjà transformés » et de Brian, 11 ans, de rebondir : « les aliments locaux n’ont pas un goût chimique ! ». S’ils expliquent que leurs parents respectifs tentent d’acheter au maximum des produits locaux et relatent que : « parfois ils n’ont pas le trop le temps et vont au supermarché ». Pour l’avenir, les trois camarades savent déjà ce qu’ils voudraient faire comme profession. « Gendarme ou pâtissier » pour Alix qui précise en souriant « j’adore faire les desserts », « steward » pour Brian qui « aime voler dans les avions » et « vétérinaire » pour Elena car : « tous les animaux méritent qu’on s’occupe bien d’eux que ce soit les chats, les chiens et aussi les vaches ».

Pour mémoire, outre les ateliers, les élèves ont pu se régaler avec un petit-déjeuner et un déjeuner élaborés par Romain Schuss, cuisinier conseil du Conseil départemental, avec des produits locaux achetés via la plateforme Agrilocal 58. Durant ces repas, les retours ont été rapides : « On peut reprendre du fromage ? », « c’est bon », « ça change »… Voilà peut-être une preuve que la production locale a déjà conquis un jeune public.