Moissons
Les plateaux de Bourgogne s'en sortent mieux
Cette année, les rendements dans le département sont quasiment équivalents en fonction des terres et des secteurs. Si habituellement les agriculteurs ayant des parcelles sur les plateaux de Bourgogne connaissent des récoltes délicates, cette année, c’est finalement eux qui s’en sortent le mieux, avec peu de pertes par rapport aux autres années.
Le mercredi 17 juillet, c’est dans une parcelle située sur la commune de Quenne que nous retrouvons Florian Chavey, agriculteur à Laborde. Cela fait seulement deux petits jours qu’il moissonne ses blés. « Ici, nous sommes dans des petites terres de type plateaux de Bourgogne. Globalement, pour ces champs, les rendements sont plutôt corrects. Je fais entre 50 et 60 q/ha, ce qui est dans la moyenne des années précédentes », détaille-t-il. « Je m’inquiète plus pour les rendements que je ferai dans mes terres argilo-calcaires », confie l’agriculteur.
Si le constat général est que la moisson est mauvaise, voire catastrophique, l’impact est plus important dans les bonnes terres. « Finalement, cette année, quasiment tout le monde aura les mêmes rendements, notamment à cause de la pluie qui est constante depuis plusieurs mois », continue Florian Chavey.
Pourquoi ? Car les plateaux de Bourgogne résistent mieux à l’excès d’eau, quand les terres argilo-calcaires, elles, souffrent d’avantage.
Environ 40 % de récolte en moins en orge
Ce constat de mauvaise récolte, Florian Chavey l’a dans d’autres parcelles et sur d’autres cultures. « En orge d’hiver, je fais moitié moins que les autres années, soit 35 q/ha, dans des terres qui ont pourtant du potentiel dans ce secteur. De ce que j’ai pu entendre, on est en moyenne dans le département sur 40 % de récolte en moins pour cette culture ».
Pour lui, comme pour la grande majorité des agriculteurs, la culture qui tire son épingle du jeu cette année est le colza. « Je suis à 30 q/ha, ce qui est dans la fourchette haute en termes de récolte par rapport aux dernières années. C’est un résultat que j’atteins très rarement. Globalement, tout le monde est plutôt content de ses colzas dans le département, même s’il y a toujours quelques exceptions. C’est le point positif de ces moissons. Cependant, les cours du marché baissent ce qui n’est pas bon pour les agriculteurs ».
Si la moisson arrive (enfin) à son terme pour les cultures d’hiver, celle-ci ne restera pas gravée positivement dans les annales. Si le terme « catastrophique » est employé par beaucoup, une fois n’est pas coutume, ce sont les agriculteurs ayant des parcelles sur les plateaux de Bourgogne qui s’en sortiront le mieux, avec peu de pertes par rapport aux autres années. Pas de quoi, toutefois, parler de bonne récolte…