Ouverture à l'international
Visite d'une délégation ivoirienne en Côte-d'Or

Début mars, plusieurs exploitations du département ont reçu la visite d’une délégation venue de ce pays de l’ouest africain, en marge du Salon de l’agriculture.

Sidi Tiémoko Touré, ministre des Ressources animales et halieutiques de Côte d’Ivoire, s’est rendu le 1er mars en Côte-d’Or. Accompagné d’une équipe d’experts agricoles, il a notamment visité l’élevage Baudot, à Pont-et-Massène, la Chèvrerie du Rocha à Sainte-Colombe-en-Auxois, l’exploitation de Didier Loison à Saulieu ainsi que l’élevage Tarteret de Cussy-les-Forges. Ces visites étaient orchestrées par Alain Réocreux, habitant le village de Lacour-d’Arcenay et retraité du ministère de l’Agriculture. Alimentation, traçabilité et sélection ont été au cœur des échanges. Cette visite ne devait rien au hasard puisque les besoins de la Côte d’Ivoire sont de plus en plus importants, dans un contexte où ce pays de 28 millions d’habitants importe près de 80 % de ses viandes, notamment de ses voisins, le Mali et Burkina Faso.

Structurer des filières

Le nouveau ministre, en poste depuis moins d’un an, souhaite constituer une filière performante dans laquelle la race charolaise pourrait jouer un rôle important, au moins en croisements avec les races locales. « L’importation d’animaux français n’est pas à exclure après une telle rencontre », a déclaré Jean-Pierre Konan-Banny, vétérinaire ivoirien qui faisait partie de la délégation. « Ces visites ont été une très belle expérience pour nous. Il y a un certain nombre de choses que nous pouvons dupliquer, à commencer par le modèle familial. En Côte d’Ivoire, nos chaînes sont entrecoupées. Ici en France, tout est très bien structuré, de l’alimentation jusqu’à la commercialisation ». Parmi les éleveurs qui ont reçu la délégation, Michel Baudot entretient déjà des relations avec la Côte d’Ivoire. L’éleveur de Pont-et-Massène, ancien président du Herd-Book Charolais, s’était d’ailleurs rendu au salon agricole d’Abidjan en avril 2015 en participant au transport de plusieurs vaches charolaises, limousines et montbéliardes, vendues un mois plus tôt lors du Salon de l’agriculture.