Emploi d'un salarié
Faire le bon choix

Chloé Monget
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Sélectionner un salarié n'est pas toujours chose aisée. Pour se décider, Vincent Cintract a fait un pari bien réfléchit. 

Faire le bon choix
Vincent Cintract travaille avec Bertrand Arrault, 26 ans, depuis 5 ans environ.

« Cela faisait environ deux mois que je cherchais un salarié. J’ai eu environ 10 contacts et mon choix s’est porté sur une personne de 56 ans » explique Vincent Cintract, exploitant agricole entre la Nièvre (160 ha en bio) et l’Yonne (690 ha en bio). À 52 ans, il a opté pour un salarié plus âgé par « feeling ».

Un lien se fait

« Il avait une carrière intéressante notamment pour avoir travaillé en qualité de chef de culture dans une exploitation précédente durant de nombreuses années. Outre cela, notre entretien s’est déroulé autour de la visite de mon atelier, d’un tour de champs pour échanger sur ses compétences et ses connaissances en matière de travail agricole. Son attitude et son comportement positifs m’ont convaincu » détaille Vincent Cintract.

La sagesse

« Outre cela, son caractère semble correspondre à ma vision du travail. Nous sommes déjà deux avec Bertrand Arrault à travailler sur l’exploitation. Avec l’arrivée d’une troisième personne je souhaite soulager notre charge de travail. En effet, nous devons être solidaires et dépendons du travail de chacun. Je pense que ce futur employé a suffisamment d’expérience pour le comprendre. Bien évidemment cela passe aussi par une communication quotidienne entre nous trois afin de nous entraider. Cela doit s’accompagner d’une reconnaissance au niveau du salaire, un employé doit être rémunéré pour ses compétences ».

Former pour avancer

Vincent Cintract conclut : « dans tous les cas, que le salarié soit jeune ou non, il faut le former. Cela demande un temps certain puisqu’il faut lui montrer tous les rouages de l’exploitation afin qu’il puisse être autonome dans son travail, et nous aussi. Cet investissement est toujours conséquent et donc, lorsque l’on choisit un salarié, il faut être plutôt sûr de soi. En effet, si la personne s’en va quelques mois après, tout ce temps aura été perdu ».

Une évolution

« Contrairement à mes précédentes recherches, certaines candidatures étaient des profils en reconversion. Cela est intéressant et cette évolution montre que la vision du travail agricole a évolué, malgré les attaques subies par le monde agricole dans les médias. Outre ce changement, les candidatures se sont féminisées. J’apprécie que notre profession se développe dans ce sens et je trouve cela très prometteur pour l’avenir » indique Vincent Cintract.