Volailles
Les neufs bâtiments de La Métairie

Christopher Levé
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À Quarré-les-Tombes, la Scea La Métairie possède pas moins de neuf bâtiments pour la production de volailles de chair et la commercialisation. Sans compter une stabulation, également présente sur l’exploitation, qui accueille des blacks angus.

Batiment
Denis Carcaud, gérant de la Scea La Métairie, à Quarré-les-Tombes.

À Quarré-les-Tombes, Denis Carcaud, 30 ans, gérant de la Scea La Métairie, s’est installé en janvier 2021 (en conventionnel), hors cadre familiale, avec un projet d’une grande ampleur, en association avec un boucher d’Île-de-France pour lequel il a travaillé durant trois ans. « On a repris cette ferme qui était en bovin viande (charolais), une exploitation typique du Morvan, c’est-à-dire tout en prairie permanente, sur une soixantaine d’hectares groupés autour de la ferme. Il y avait une stabulation pour les vaches, un autre bâtiment derrière la maison où il y avait aussi des vaches et un hangar à fourrage », se rappelle Denis Carcaud. « On a gardé la partie bovin viande mais en changeant la race, en passant en black angus. Aujourd’hui, il y a environ 75 têtes sur la ferme ».
Mais la grosse partie de la production ne se trouve pas là. « Le gros du projet d’installation était de faire un élevage de volailles de chair en plein air, en circuit cours. Ce qui veut dire qu’on est obligé d’avoir des volailles prêtes à être envoyés à l’abattoir toutes les semaines. J’élève les poulets entre 100 et 120 jours, alors pour en avoir toutes les semaines prêt à être envoyés à l’abattoir, il était nécessaire que j’ai six à sept bâtiments, afin d’avoir une bonne rotation », explique-t-il.

Pour l’élevage et la commercialisation

Ce ne sont pas six ou sept bâtiments, mais bien neuf qui ont été construits. « Les sept premiers font 150 m2 chacun, accueillant 1 500 volailles. Et pour chaque bâtiment, il y a un parcours extérieur pour les volailles. Au total, mes neuf bâtiments sont sur une surface de 5,5 ha », détaille Denis Carcaud.
Le huitième bâtiment est séparé en deux : une moitié pour des poules pondeuses, une autre pour la partie magasin, servant pour la vente d’œufs et une partie des poulets (la grosse partie de la production prend la direction de boucheries basées en Île-de-France). « Ce bâtiment fait 90 m2 », précise l’éleveur. Le magasin, qui ouvre uniquement le samedi matin, est ouvert depuis 2023.
Quant au neuvième et dernier bâtiment, de 90 m2 également, celui-ci sert pour accueillir des chapons, vendus uniquement en fin d’année. « Pourquoi un bâtiment spécial ? Car les chapons s’élèvent durant six mois, alors je ne peux pas les inclure dans ma rotation des bâtiments de poulets de chair. Dans l’intervalle, je me sers de ce bâtiment pour accueillir quelques pintades dans l’année ».

Des bâtiments en bois

Tous les bâtiments destinés aux volailles sont en bois de pin maritime, fabriqués en France. « Le principe est qu’ils sont en panneaux sandwich en bois, où l’isolant (sur 5 cm) est aussi en bois. Ce sont des bâtiments déplaçables que nous, on ne déplace pas, car la configuration de la ferme ne s’y prête pas », poursuit Denis Carcaud.
« On trouve à l’intérieur un système de treuil pour lever la faîtière à la demande, sur toute la longueur, ce qui permet d’assécher le bâtiment lorsque la chaleur monte. En bas de pente du toit, il y a également des volets que l’on choisit d’ouvrir ou non. Tout cela nous permet de bien gérer la température et l’humidité dans le bâtiment ».
Le projet ne s’arrête pas là puisqu’une fabrique d’aliments pour les poulets a aussi été créée et sera mis en route cette année. « Les céréales seront achetées par camion complet puis stockées sur place. Je m’occuperais ensuite de fabriquer moi-même l’aliment des volailles, c’est-à-dire faire les mélanges et le broyage, notamment, ceci dans l’objectif de ne pas être dépendant de fabricants », conclut Denis Carcaud.