Cocebi
S'adapter aux changements

Christopher Levé
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La coopérative la Cocebi organisait le mardi 14 juin, à Chambeugle, une journée dédiée aux grandes cultures en agriculture biologique. Plusieurs essais étaient présentés sous forme d’ateliers : céréales, biostimulants, tournesol et démonstration de matériels.

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Une journée dédiée aux grandes cultures en agriculture biologique était organisée par la Cocebi, le mardi 14 juin.

En bio, comme en conventionnel, les agriculteurs sont à la recherche de nouvelles variétés et de nouvelles pratiques. « Il y a des acquis où on est assez serein, sur des espèces historiques qu’on maîtrise. Mais des recherches sont faites pour s’adapter au changement climatique qu’on subit actuellement », explique Guillaume Conseil, président de la Cocebi. « Il faut aussi pouvoir s’adapter aux nouvelles consommations car le bio a changé d’échelle, il faut savoir répondre à la nouvelle demande. Désormais, on sort un peu des cultures historiques qui sont la lentille, le blé, pour diversifier et répondre aux nouvelles attentes ».
Lors de la journée dédiée aux grandes cultures en agriculture biologique, organisée par la coopérative la Cocebi à Chambeugle (hameau le Bois Rond), plusieurs essais étaient présentés sous forme d’ateliers, pour répondre à ces problématiques. « Un atelier sur les essais de céréales, un atelier sur les essais biostimulants, un autre sur les essais tournesol, un dernier sur la démonstration de matériels », liste Laura Sylvestre-Baron, chargé de communication à la Cocebi.

Une première pour les essais sur tournesol

« C’est la première année où on met en place des essais sur le tournesol. On s’est associé avec Terres Inovia pour cela », poursuit-elle.
Alors, pourquoi le tournesol ? « Car c’est une culture qui est plutôt adaptée au changement climatique », répond Guillaume Conseil. « De plus, c’est une espèce très demandée en ce moment, l’une des conséquences de ce qui se passe en Ukraine. C’est une espèce tardive, on en a besoin en bio. C’est le cas aussi du soja, même si lui nécessite de beaucoup plus d’eau. On essaie de trouver des espèces qui soient aussi possibles tardivement, mais aussi des espèces plus précoces. Il ne faut plus rester concentré sur le blé, il faut se diversifier », assure-t-il.
Au niveau des matériels, plusieurs étaient présentés : une bineuse, une écimeuse, une herse étrille, une houe rotative… « Le matériel classique, qui se démocratise », dit Guillaume Conseil. « Des démonstrations ont eu lieu sur la parcelle, sur des terres qui ne sont pas forcément évidentes, où il y a pas mal de silex (sol limono argileux à silex) ».
Quant aux biostimulants, les essais sont plutôt racinaires, sur la vie du sol. Plusieurs modalités étaient testées : Vitam’in, Nutriseed, Free N, Free PK, Bleue N, Free N + Blue N, Bios01, Bioprotech L, Soufre Thiovit, Qlimax, Trihosymbio.
Enfin, sur les essais céréales, 400 microparcelles ont été analysées, sur 1,5 ha, sur toutes les céréales : seigle, grand épeautre, petit épeautre, triticale, orge, avoine, blé… et bien d’autres.
Un village exposants avec une quinzaine de stands, avec la présence de semenciers, d’entreprises de biostimulants, des constructeurs et des structures partenaires comme BioBourgogne ou la Chambre d’agriculture de l’Yonne, se trouvait également sur place.

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Pour la première année, des essais sur tournesol ont été réalisés, en partenariat avec Terres Inovia.