Legta de Cosne-sur-Loire

Un nouveau directeur de site

« Je n’envisage pas mon travail autrement que collectivement » insiste Philippe De Brito, nouveau directeur de site du Legta de Cosne avant d’ajouter : « nous devons maintenir et poursuivre la cohésion qui existe entre le personnel, les élèves et les professionnels de la filière afin de promouvoir ce secteur offrant de nombreux débouchés ». À 41 ans, Philippe De Brito, nivernais, a un parcours particulier.

Ça coule de source

En effet, avant de travailler dans l’éducation, Philippe De Brito a été militaire : « J’ai toujours été attiré par ce métier apportant une discipline, un partage de valeurs sur la force du groupe mais aussi sur une volonté de rendre service ». À l’époque, lorsqu’il n’est pas en déplacement sur des territoires en conflits (Afghanistan, Kosovo, ex-Yougoslavie, Afrique etc.), il aide ses collègues pour l’accueil des jeunes lors de la Journée d’appel de préparation à la défense – actuellement nommée Journée défense et citoyenneté. « Je me suis rendu compte que certains enfants, considérant qu’ils étaient mauvais à l’école, n’avaient plus que l’armée pour envisager un avenir professionnel, comme si le système scolaire était arrivé dans une impasse. J’ai trouvé cela dur et ai décidé de changer de voie vers l’éducation nationale comme responsable d’internat ». Puis, il revient à Corbigny. Durant sept ans, il remplit le poste de responsable de vie scolaire dans un établissement privé catholique, avant de changer de poste pour devenir coordinateur jeunesse et éducation auprès du centre social de la ville. Mais, cela ne correspond pas à ses attentes.

Jusqu’au Legta

« Mes missions au centre social consistaient à organiser des événements extra et parascolaire. Même si j’appréciais cela, je voulais vraiment travailler au cœur de l’éducation, j’avais donc besoin de plus ». Au même moment, Jean-Marie Baillard, directeur de l’Eplefpa de Nevers-Cosne-Plagny, le contacte pour reprendre la direction du site de Cosne : « le poste semblait rassembler de nombreux défis, que ce soit sur le côté éducatif, la visibilité de l’établissement ou encore les liens avec les professionnels et partenaires ». Après une prise de fonction en août dernier, il prend ses marques avec l’élaboration de pistes de travail « en collaboration étroite avec Sophie Ramet, directrice de l’exploitation de Cosne et aussi Lucille Martin, coordonnatrice pédagogique, et bien évidemment tout le corps enseignant très impliqué dans la vie de l’établissement ».

Objectifs à venir

L’équipe du Legta de Cosne et Monsieur De Brito, ont donc déjà quelques projets en préparation. « Nous avons travaillé avec Baptiste Cher, chargé de missions à la Région, pour gagner en visibilité. Dans cette optique, nous proposerons, en avril ou en mai une dégustation de vin et chocolat. La rencontre – ouverte à tous – sera animée par un formateur du CFPPA et un chocolatier de la Nièvre. Cet événement sera aussi l’occasion de mettre en avant notre salle de dégustation qui est un outil formidable. Courant mai, juin, nous accueillerons une entreprise spécialisée dans les drones afin de présenter aux élèves, mais aussi aux professionnels, l’utilisation de cet appareil pour la viticulture (cartographie, pulvérisation, etc.). À la rentrée 2023, nous allons, grâce au soutien de la Région, avoir un simulateur de conduite de véhicules viticoles, dans sa version toute option (avec une véritable cabine) et en version légère (sur ordinateur). Les métiers agricoles ont beaucoup d’avance dans l’utilisation des outils numériques, il est donc logique que nous puissions offrir cet aspect à nos élèves. Nous espérons également en attirer de nouveaux grâce à ce positionnement. Toujours pour la rentrée 2023, nous sommes en collaboration avec Guillaume Paire, directeur du Vitilab de Macôn-Davayé, pour organiser une animation sur l’impression 3D de stations météo. Enfin, nous allons mettre sur pied un événement, courant juin, géré dans son intégralité par les apprentis, à l’image du Cosne Wine Tour qui est dirigé par les lycéens ou des Athénéennes qui sont pilotées par les adultes en formation. Au programme, nous partons sur une soirée de dégustation, avec concert ». Philippe De Brito conclut : « Nous devons nous faire connaître, que ce soit localement ou plus largement dans les autres régions. L’agriculture et plus particulièrement la viticulture ont énormément d’atouts, de même que les formations pour y accéder, et il est temps que cela se sache ».