Bovins allaitants
Naître en été, une bonne idée
Faire vêler en période estivale peut apporter plusieurs avantages. Un éleveur du val de Saône partage ici son expérience.

«Dans le temps, nos vêlages se faisaient en novembre, décembre et janvier, avec plusieurs retardataires jusqu’au mois de mars. Nous avions donc des naissances pendant près de la moitié de l’année», se rappelle Arnaud Guillien.
Cet éleveur d’une soixantaine de vaches charolaises et croisées limousines, basé à Chivres, a décidé d’avancer et de concentrer ses vêlages sur une autre période de l’année : «les premiers veaux pointent désormais le bout de leur nez à partir du 20 août. L’idée est d’avoir pratiquement terminé au 1er octobre. Avec mon père, aujourd’hui en retraite, il nous aura fallu huit ans pour décaler et regrouper ces dates en fin d’été. Nous aurions pu y arriver plus vite, mais il aurait fallu réformer davantage et mettre beaucoup plus de génisses au taureau. Nous sommes allés à notre rythme et surtout, à celui de nos animaux».
Pour quelles raisons ?
Des questions d’ordre sanitaire ont été les premières motivations d’Arnaud Guillien, qui s’explique : «la différence est spectaculaire, nous avons moins de frais vétérinaires en faisant naître nos veaux en été. La grande différence, c’est qu’il n’y a plus aucune diarrhée. Les veaux ne sont plus malades. À cette période, il n’y a aucune concentration de bêtes sous la stabulation, il n’y a aucun fumier, c’est très sain et en plus il fait beau dehors et sous les bâtiments. Dès le lendemain de la naissance, tout le monde retourne au pré et il n’y a aucun problème».
L’éleveur côte-d’orien trouve également du plaisir personnel à s’occuper de ses bêtes en été : «je travaille dans de meilleures conditions. Par exemple, mon dernier veau est né cette nuit à 5 heures : je suis allé l’assister en short et en t-shirt. Il faisait bon et une belle journée s’annonçait. J’étais beaucoup mieux qu’en plein hiver, quand je tirais des veaux avec des températures parfois négatives».
Autres avantages
Avec ces vêlages très avancés, Arnaud Guillien arrive à vendre des broutards dès la fin du mois de juin : «ces animaux sont généralement un peu mieux valorisés à cette période. J’avais l’habitude de les faire partir à Sicarev autour de 2,85 voire 2,90 euros/kg. Depuis deux ans, le tarif est descendu vers 2,70 euros, mais cela reste encore un peu plus intéressant que des ventes plus tardives».
Positionner les vêlages entre les moissons et les semis est «l’idéal» pour cet agriculteur : «cette période était relativement creuse, je la consacre désormais presque exclusivement aux bêtes. Les semis et moissons d’automne approchent, c’est vrai, mais il ne me restera que quelques vêlages. Je fais appel à une entreprise pour les récoltes : s’il faut se libérer deux heures un après-midi, j’y arriverai sans souci». Faire vêler en fin d’été permet aussi d’être plus tranquille l’hiver : «mon travail se résume alors au pansage le matin et le soir, avec de la surveillance en journée. Cela me change énormément des autres années. Les imprévus lors des repas en famille ou entre amis, c’est terminé».
Cet éleveur d’une soixantaine de vaches charolaises et croisées limousines, basé à Chivres, a décidé d’avancer et de concentrer ses vêlages sur une autre période de l’année : «les premiers veaux pointent désormais le bout de leur nez à partir du 20 août. L’idée est d’avoir pratiquement terminé au 1er octobre. Avec mon père, aujourd’hui en retraite, il nous aura fallu huit ans pour décaler et regrouper ces dates en fin d’été. Nous aurions pu y arriver plus vite, mais il aurait fallu réformer davantage et mettre beaucoup plus de génisses au taureau. Nous sommes allés à notre rythme et surtout, à celui de nos animaux».
Pour quelles raisons ?
Des questions d’ordre sanitaire ont été les premières motivations d’Arnaud Guillien, qui s’explique : «la différence est spectaculaire, nous avons moins de frais vétérinaires en faisant naître nos veaux en été. La grande différence, c’est qu’il n’y a plus aucune diarrhée. Les veaux ne sont plus malades. À cette période, il n’y a aucune concentration de bêtes sous la stabulation, il n’y a aucun fumier, c’est très sain et en plus il fait beau dehors et sous les bâtiments. Dès le lendemain de la naissance, tout le monde retourne au pré et il n’y a aucun problème».
L’éleveur côte-d’orien trouve également du plaisir personnel à s’occuper de ses bêtes en été : «je travaille dans de meilleures conditions. Par exemple, mon dernier veau est né cette nuit à 5 heures : je suis allé l’assister en short et en t-shirt. Il faisait bon et une belle journée s’annonçait. J’étais beaucoup mieux qu’en plein hiver, quand je tirais des veaux avec des températures parfois négatives».
Autres avantages
Avec ces vêlages très avancés, Arnaud Guillien arrive à vendre des broutards dès la fin du mois de juin : «ces animaux sont généralement un peu mieux valorisés à cette période. J’avais l’habitude de les faire partir à Sicarev autour de 2,85 voire 2,90 euros/kg. Depuis deux ans, le tarif est descendu vers 2,70 euros, mais cela reste encore un peu plus intéressant que des ventes plus tardives».
Positionner les vêlages entre les moissons et les semis est «l’idéal» pour cet agriculteur : «cette période était relativement creuse, je la consacre désormais presque exclusivement aux bêtes. Les semis et moissons d’automne approchent, c’est vrai, mais il ne me restera que quelques vêlages. Je fais appel à une entreprise pour les récoltes : s’il faut se libérer deux heures un après-midi, j’y arriverai sans souci». Faire vêler en fin d’été permet aussi d’être plus tranquille l’hiver : «mon travail se résume alors au pansage le matin et le soir, avec de la surveillance en journée. Cela me change énormément des autres années. Les imprévus lors des repas en famille ou entre amis, c’est terminé».