Bâtiment ovin
Dossier bâtiments : Un nouveau site pour Terre d'ovin

Marc Labille
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Depuis le mois de mars, le groupement Terre d’Ovin dispose d’un tout nouveau centre d’allotement à Montceau-les-Mines, en Saône-et-Loire. Installé à proximité du site Feder bovin surplombant la RCEA, le nouvel outil remplace avantageusement l’ancien bâtiment de La Boulaye.

Dossier bâtiments : Un nouveau site pour Terre d'ovin
D’une capacité moyenne de 600 animaux, le nouveau bâtiment de Terre d’Ovin couvre 11 000 mètres carrés avec toiture photovoltaïque et récupération des eaux de pluie. (Crédit Feder)

Treize ans après la naissance de Terre d’Ovin, structure issue du rapprochement de Cooprovosel (Saône-et-Loire) et Bourgogne Élevage (Côte-d’Or), le siège historique de La Boulaye n’était plus adapté au volume d’activité du groupement qui commercialise désormais 63 000 ovins par an sur ses deux sites bourguignons. Le choix a été fait d’adjoindre le nouveau site ovin à une structure dédiée aux bovins existante de Feder Élevage, en l’occurrence celle de Montceau-les-Mines. Ce regroupement d’outils permettra de réaliser des économies en faisant appel à « une logistique commune, un partage des services et des équipements », font valoir les responsables du groupe qui misent ainsi sur « une massification des coûts et une mutualisation des expériences entre les deux coopératives ». Un nouveau bâtiment de 1100 m2 a été construit près des installations bovines existantes. « L’objectif était de réaliser un bâtiment fonctionnel, innovant et démonstratif », introduit Eric Forêt, technicien bâtiment au sein de la coopérative Feder, qui a supervisé le chantier. Conçu pour être respectueux du bien-être animal, l’outil a été pensé pour optimiser les conditions de travail des salariés et l’efficacité des tâches.

Tri, pesée, engraissement

D’une capacité de 900 animaux, le bâtiment s’organise en trois zones principales de travail : une pour le chargement et le déchargement équipée d’un parc circulaire ; une autre pour le tri et la pesée avec son propre parc circulaire de tri. Une dernière zone est dédiée à l’engraissement et est équipée d’une distribution automatique des aliments et d’un affouragement à volonté. Outre l’allotement des animaux collectés chez les adhérents et expédiés vers les abatteurs, le site pourra ainsi achever sur place l’engraissement d’un certain nombre d’agneaux. Un moyen pour la coopérative d’approvisionner la filière aux périodes creuses, explique-t-on. Chacun des espaces de travail est desservi par de larges couloirs de circulation en plus du couloir d’alimentation. Le bâtiment est à ossature métallique avec couverture en bac acier. Le bardage en bois à claires-voies et le faîtage éclairant assurent la luminosité et la ventilation naturelle de l’ouvrage. Le sol est totalement bétonné ce qui permet un lavage efficace du bâtiment. Le curage est entièrement mécanisable grâce à des accès faciles à travers de larges portes et barrières.

Récupération des eaux de pluie

Le nouveau bâtiment est équipé d’un système de récupération des eaux de pluie. Ces dernières sont stockées dans un bassin spécifique afin d’être réutilisées pour le lavage des camions. Les eaux usées sont, elles aussi, récupérées dans une lagune et elles servent quant à elles au lavage du bâtiment. Économe en eau, l’outil est aussi producteur d’énergie. Une centrale photovoltaïque d’une puissance 100 kWc a été installée sur la toiture. Une seconde centrale de même puissance a pris place sur le toit d’un des bâtiments bovins du centre. « C’est un moyen de rentabiliser plus rapidement l’investissement », fait valoir Eric Forêt. La construction du nouveau centre ovin a généré quelques modifications sur le site bovin existant. Ainsi, une extension des bureaux a-t-elle été nécessaire avec la création d’une salle de réunion. L’arrivée de l’activité ovine a aussi entraîné l’agrandissement d’un stockage pour les agrofournitures. Les parkings camions et véhicules légers ont été étendus et une ancienne étable a été rénovée pour recevoir des ovins reproducteurs. Le nouveau site de Terre d’Ovin a bénéficié du soutien de l’Europe, de l’État, du Conseil régional Bourgogne Franche-Comté, du Conseil départemental de Saône-et-Loire, de la MSA Bourgogne. Il a aussi pu compter sur l’appui de la municipalité de Montceau-les-Mines. Le projet aura mis trois ans à voir le jour et les travaux auront duré deux ans.