Concours général agricole
Le marathon des prélèvements

Berty Robert
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Événement organisé dans le cadre du Salon de l’Agriculture, le Concours général agricole fonctionne grâce à des prélèvements de produits dans toutes les régions de France. Une véritable course de vitesse impliquant des agents de Chambres d’agriculture. Exemple en Côte-d’Or.

Le marathon des prélèvements
Les fameux scellés apposés sur les produits et dont les agents préleveurs sont dotés.

À quelques jours de l’ouverture du Salon de l’Agriculture, c’est une course de vitesse qui se joue dans les Chambres d’agriculture avec les opérations de prélèvement des produits candidats au Concours général agricole. Tous les candidats se sont inscrits sur le site internet du concours (www.concours-général-agricole.fr). À l’issue de la période d’inscription des produits (entre mi-décembre et fin décembre), les services des Chambres d’agriculture dédiés aux prélèvements des produits entrent alors dans la danse. « Nous regardons l’ensemble des produits présentés au concours, précise Sophie Hanesse, sous-directrice de la Chambre d’agriculture de Côte-d’Or, et nous organisons la collecte, la mise sous scellés et l’envoi des produits pour leur présence en finale à Paris à la date prévue ». En 2024, les 68 produits collectés en Côte-d’Or sont répartis en huit catégories. Chacune fait l’objet d’un cahier des charges de prélèvement spécifique. Il y a des variations, notamment, sur les quantités collectées, en fonction de leur nature. Sur le site internet du Concours général, tous les protocoles de prélèvement sont précisément détaillés. « Par exemple, détaille Sophie Hanesse, pour les apéritifs, on nous demande de prélever deux bouteilles d’au moins 70 centilitres (cl), pour les bières, ce sont trois bouteilles de 75 cl, pour l’eau-de-vie, il faudra deux bouteilles de 35 cl, pour les jus de fruits, deux unités identiques d’un litre au plus, pour la confiture, on réclame deux unités minimum de 250 grammes… »

Protocole précis

Quatre personnes sont chargées des prélèvements, en Côte-d’Or. Ils et elles sont conseillers de la Chambre d’agriculture, souvent déjà en lien, dans le cadre de leurs activités professionnelles, avec les filières concernées. Ils sont dotés d’une pochette comprenant les étiquettes de prélèvement qui doivent être apposées sur les produits, le protocole qu’ils doivent appliquer, et les scellés. Une fois étiquetés et scellés, les produits sont laissés chez les producteurs qui doivent eux-mêmes les envoyer à Paris. Le producteur signe aussi un document attestant que le prélèvement a bien été effectué par un agent de la Chambre. Il y a parfois quelques subtilités, par exemple, pour le miel, qui doit passer par un laboratoire pour y subir des analyses : « pour ces produits, le prélèvement doit donc intervenir plus tôt, vers la fin décembre, pour laisser le temps de ce travail d’analyses. C’est ensuite le laboratoire qui envoie le produit à Paris ». À la fin du processus, la Chambre d’agriculture reçoit l’information des éventuels lauréats du concours.