Moissons
Peut mieux faire

AG
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Un agriculteur de la zone élevage dresse un bilan mitigé de ses récoltes.

Peut mieux faire
Florent Guyomard, la semaine dernière à Censerey.

Les cours ont beau être élevés, un agriculteur ne se contentera jamais de sa moisson si celle-ci ne donne pas les résultats escomptés. Comme nombre de ses collègues, Florent Guyomard affiche une certaine déception dans ses différents rendements. Il manque à la fois des quintaux mais aussi de la qualité cette année. Son orge termine à 59q/ha alors que la barre des 70q/ha était visée. Les fortes pluies avant l'hiver et le coup de sec du printemps ont impacté ses 19ha en variété Salamandre. L'habitant du village de Censerey ne pourra pas écouler sa production en brasserie, car celle-ci affiche un taux de protéines trop élevé (13%). Son colza a été fauché dans la foulée, un rendement de 28q/ha a été enregistré. L'orage de grêle du 21 juin, ou plutôt le vent très fort qui l'a accompagné, avait fait perdre du grain. Beaucoup de grains puisque Florent Guyomard pensait approcher les 35 q/ha avant cet incident climatique.

Petits PS

Il manque également du « volume » dans le blé en variété Fructidor : « je termine à 55 q/ha, soit une quinzaine de quintaux en moins par rapport à ce que j'aurais pu espérer sans ce coup de chaud du moins de juin. Les PS sont également décevants, entre 74 et 75 ». Le triticale est en revanche plus convaincant et devrait terminer la campagne sur un bon 60q/ha : « cette culture dédiée à l'alimentation de mes bovins s'est plutôt bien défendue. Seule ombre au tableau, le champ que je moissonne aujourd'hui a été grêlé à 80%, il ne fera pas plus de 10q/ha. Heureusement, ce n'est rien par rapport à certains. J'ai été relativement épargné ». Rencontré le 11 juillet, le jeune Côte-d'orien n'avait plus qu'un mélange d'orge de printemps et de triticale à récolter : « une parcelle avait été attaquée par des limaces cet hiver, j'en avais profité pour remettre de l'orge pour ensuite les distribuer au bétail. Le résultat ne devrait pas être mauvais ». Florent Guyomard dresse un bilan global assez mitigé pour ses moissons : « Ces niveaux de rendements et de qualité sont, je pense, assez représentatifs dans mon secteur d'après les échos que j'ai. C'est bien entendu beaucoup plus compliqué du côté de Liernais où des champs ont été grêlés à 100%... Heureusement que les tarifs sont au bout, c'est presque la seule satisfaction, mais cela ne fait pas tout. Un autre lot de consolation vient de l'engrais : il a été acheté au mois de mai l'année dernière à un prix correct. Cela va se durcir pour la prochaine campagne... ».

 

 

 

 

Moins bien que prévu
Cédric Sonnet.

Moins bien que prévu

Cédric Sonnet, agriculteur à Villargoix, a fauché son triticale, son orge et son avoine le 13 juillet. Rencontré quelques heures avant l'arrivée de la moissonneuse, l'ancien président des JA de Saulieu-Liernais acceptait un petit « défi » : celui de « pronostiquer » les rendements moyens de ses différentes parcelles. Le jeune exploitant visait alors 40 q/ha en triticale et en orge, ainsi que 35q/ha en avoine. Recontacté après la moisson, Cédric Sonnet livrait ses résultats, à l'évidence « moins bien que prévu » : 32q/ha en triticale (-8 q/ha), 29q/ha en orge (-11q/ha) et 29q/ha également en avoine (-6q/ha). Des rendements décevants pour l'éleveur de 80 vaches charolaises, qui se consolera par une récolte de foin meilleure que prévu.