Pouvoirs publics
Franck Robine, nouveau préfet de Côte-d'Or et de Bourgogne-Franche-Comté

Berty Robert
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Franck Robine est le nouveau préfet de Côte-d’Or et de Bourgogne-Franche-Comté. Les dossiers agricoles ne lui sont pas inconnus.

Franck Robine, nouveau préfet de Côte-d'Or et de Bourgogne-Franche-Comté
Franck Robine a notamment été chef de cabinet d'Hervé Gaymard, ministre de l'Agriculture de Jacques Chirac en 2002.

C’est lundi 17 octobre que Franck Robine a officiellement pris ses nouvelles fonctions de préfet de Côte-d’Or et de Région Bourgogne-Franche-Comté (BFC). Âgé de 55 ans, il occupait auparavant la fonction de conseiller aux affaires intérieures au sein du cabinet du Premier ministre. Dans ses nouvelles fonctions, il succède à Fabien Sudry, désormais membre du Conseil d’État. Le nouveau préfet n’est pas étranger aux dossiers agricoles : il y a vingt ans, il a occupé la fonction de chef de cabinet d’Hervé Gaymard, à l’époque ministre de l’Agriculture de Jacques Chirac. Il confie « une grande admiration pour le monde agricole confronté à une incertitude sur ses revenus. J’ai gardé de mon passage dans ce ministère une impression marquante de la passion que beaucoup d’agriculteurs mettent dans l’exercice de leurs activités ». Franck Robine fait également le constat que le monde agricole est un très bon connaisseur des politiques européennes et des institutions communautaires. Il a eu l’occasion de s’en rendre compte alors que lui-même fut directement impliqué dans la mise en place de l’euro, entre 1997 et 2000, alors qu’il était affecté à la cellule Euro de la Commission européenne.

Loup, gestion de l’eau, filières…

Dans l’administration préfectorale, il a notamment été en poste en Poitou-Charentes, en Moselle, en Alsace, dans les Pays de la Loire, en Martinique, en Corse et dans Alpes-Maritimes. Dans ce dernier département, il a été confronté à la problématique du retour du loup. « J’ai vu à cette occasion la détresse des éleveurs, souligne-t-il, et je pense qu’il faut trouver le point d’équilibre entre préservation de la biodiversité et activités agricoles ». L’un des grands enjeux à son arrivée dans une région qu’il sait connaître peu, tourne autour de la gestion de l’utilisation de l’eau, où, là aussi, des équilibres sont à trouver. Il se dit aussi admiratif de la capacité de structuration de certaines filières, telles que celle du Comté : « à ma connaissance, il n’y a guère que les Savoyards qui ont fait aussi bien » confie-t-il. Au-delà des questions agricoles, Franck Robine a conscience qu’il arrive en BFC dans un contexte national difficile « avec des conditions d’exercice préfectoral qui ne se déroulent pas toujours dans un climat serein ». Classiquement il souhaite aller à la rencontre des élus locaux mais selon un rythme soutenu puisqu’il prévoit de visiter les huit départements de la Région dans le mois qui vient. « J’ai la volonté d’être concret dans la mise en œuvre des politiques de l’État », précise-t-il. Au passage, il note l’initiative, qualifié d' « intéressante », du préfet de Haute-Saône, Michel Vilbois, qui a décidé d’instaurer et d’assurer des permanences de services publics chaque trimestre, dans les espaces France Services du département. Une belle illustration, à ses yeux, de cette approche pragmatique et concrète du rôle de l’État.