Apiculteurs, agriculteurs, chasseurs
Travailler sur des problématiques communes
Un groupe d'apiculteurs, d'agriculteurs et de chasseurs s'est réuni le jeudi 12 octobre, à La Belliole, pour parler d'un sujet qui les concerne tous : celui des couverts intermédiaires mellifères.
Réunir des apiculteurs, des agriculteurs et des chasseurs pour parler d’un sujet commun ? C’est évidemment possible. Un groupe s’est d’ailleurs réuni, pour la deuxième fois, le jeudi 12 octobre, à La Belliole, pour aborder la thématique des couverts intermédiaires mellifères. Pour Aurélie Baisnée, animatrice à l’ADA (association pour le développement de l’apiculture) BFC, « c’est l’occasion pour les acteurs du territoire de se rencontrer, sur un sujet commun. C’est important que tous se rendent compte que sur une même thématique, celle des couverts intermédiaires mellifères, il y a des intérêts communs pour les apiculteurs, les agriculteurs et les chasseurs. L’idée est donc de travailler ensemble pour améliorer ces types de couverts ».
Ludovic Doubre, technicien à la FDC (fédération départementale des chasseurs) de l’Yonne, l’avoue, « au départ, il n’était pas forcément simple de réussir à réunir les apiculteurs, les agriculteurs et les chasseurs pour travailler ensemble. Pourquoi ? Par manque de connaissance des problématiques des uns et des autres principalement. Chacun a déjà ses propres difficultés pour arriver à obtenir des résultats en rapport avec leurs problématiques, alors lorsqu’il faut jongler avec les intérêts et les difficultés des autres professions, cela devient complexe. Chacun a ses attentes, alors, l’idée ici est de trouver un compromis entre toutes les parties pour arriver à faire quelque chose de cohérent pour tout le monde ».
Ce que confirme Régis Depeige élu en charge de la commission petits gibiers à la FDC 89. « L’important est d’être ouvert d’esprit pour le bien commun. Les couverts intermédiaires mellifères intéressent toutes les parties ».
Bien choisir ses couverts
Mais travailler tous ensemble n’est finalement pas si compliqué que cela. C’est ce qu’affirme Aurélie Baisnée. « C’est quelque chose qui fonctionne très bien entre tout ce monde-là. Ces acteurs ont régulièrement les mêmes contraintes, comme le changement climatique qui a un impact sur tous. Avec des problématiques communes, on arrive à travailler ensemble ».
Chaque année, le monde agricole constate de nouvelles difficultés à cause de la météo et du climat. Ce à quoi n’échappe pas le développement des couverts. Pour mener à bien ce type de projet, il est donc nécessaire de se réunir afin de présenter les différentes possibilités qui s’offrent aux agriculteurs. « L’objectif de cette journée était donc d’orienter les gens vers des choses qui soient pérennisables dans le temps, le choix des couverts est donc important », confie Ludovic Doubre.
Enfin, à la suite de la réunion, le groupe s’est rendu sur une parcelle de Guy Michel Desmartins, agriculteur à Villeneuve-la-Dondagre, pour observer des couverts de manière plus concrète.
