Fête de l'agriculture
Vingt-trois ans après

AG
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Le canton JA de Fontaine-Pontailler-Mirebeau organise la fête départementale les 27 et 28 août. Une première depuis 1999.

Vingt-trois ans après
Gilles Roche, éleveur à Vielverge, avait participé à la dernière édition à Perrigny-sur-l'Ognon.

Organiser une fête départementale de l’agriculture dans son canton laisse toujours des souvenirs impérissables. Il y a 23 ans, Gilles Roche faisait partie de la douzaine de Jeunes agriculteurs de Pontailler-sur-Saône qui avaient vécu cette belle expérience à Perrigny-sur-l’Ognon. L’agriculteur aujourd’hui âgé de 56 ans se souvient : « Cela avait été une super journée, de très bons moments passés tous ensemble. Cette organisation avait soudé les liens entre les membres de notre équipe. À l’époque, les trois cantons JA n’avaient pas encore fusionné, seul Pontailler était représenté ». Plusieurs activités avaient été proposées sur la Saône, à l’image du ski nautique, auquel Gille Roche avait lui-même participé : « je pratiquais durant mon temps libre, à l’époque. Un ami avait un bateau et nous en faisions après les matchs de foot du dimanche après-midi ! Toujours sur la Saône, il y avait eu des démonstrations de sauvetage par des chiens de l’association Terre-Neuve, c’était très sympa. Je ne me rappelle plus l’affluence du moment, je dirais environ 5 000 personnes. C’était déjà très bien, de notre temps ».

Pas de voyage, mais

Avec les bénéfices de la fête, les JA de Pontailler avaient envisagé de voyager, la destination du Canada avait notamment été évoquée : « ce projet n’a malheureusement jamais vu le jour. En effet, nous n’étions pas arrivés à nous caler tous ensemble sur les mêmes dates, les disponibilités de chacun étaient limitées. Et puis, à ce moment-là, plusieurs d’entre nous étaient devenus parents de jeunes enfants, cela n’avait pas facilité la tâche. Au final, il avait été décidé d’acquérir du matériel en commun : nous avions acheté un compresseur et un marteau-piqueur ! L’autre partie des bénéfices avait été laissée aux jeunes qui nous avaient succédés ».

La relève est là

Gilles Roche voit aujourd’hui Fanny, sa fille de 27 ans installée en 2018 sur la ferme, préparer la prochaine fête départementale. « Nous passons la main à une autre génération ! Tout le groupe est motivé à l’idée de proposer la plus belle fête possible, ces 27 et 28 août à Saint-Léger-Triey. Fanny sera responsable des animations », mentionne le père de famille, qui mettra lui aussi la main à la pâte pour aider l’équipe de bénévoles.

Le chaud avant le show

L’actualité du Gaec de Grand vie, c’est aussi et malheureusement la sécheresse, comme dans toutes les autres exploitations agricoles du département. En effet, les fortes températures n’en finissent pas de sévir, même si un peu d’eau était annoncée le week-end dernier (nous ne connaissons pas le nombre de millimètres à l’heure où nous écrivons ces lignes). « Ce temps impacte l’ensemble de nos productions », s’inquiète Gilles Roche. Depuis début juin, la production des 60 vaches laitières affiche une baisse moyenne quotidienne estimée entre 4 et 5 litres par animal. Pour limiter ce phénomène à l’avenir, le chef d’exploitation envisage d’acquérir et d’installer deux ventilateurs dans son bâtiment. Gilles Roche redoute également des problèmes de fertilité au sein de son troupeau, qui compte également 40 vaches allaitantes. Depuis début août, les animaux aux prés sont affouragés et de l’eau leur est régulièrement apportée. La partie végétale est également touchée : « les moissons d’été ont donné des résultats corrects, mais celles d’automne s’annoncent très décevantes. Il manque du grain dans le maïs ensilage que nous avons récolté le 8 août avec plus d’un mois d’avance sur le calendrier. Le maïs grain a heureusement été semé tôt, le 10 avril, mais il va aussi en manquer, c’est certain. Le soja, lui, est en train de griller sur pied. Il y a moins de gousses, moins d’étages de gousses et moins de grains que d’accoutumée. La récolte ne sera vraiment pas bonne ». Rencontré le 11 août, Gilles Roche se posait aussi bien des questions sur ses couverts végétaux : « la DDT a repoussé la date limite pour les semer. S’il ne pleut pas en conséquence, j’espère bien que cette date sera à nouveau décalée, voire qu’il n’y ait rien du tout cette année. Il n’est pas possible d’espérer quoi que ce soit s’il ne pleut pas ». Le Gaec de Grand vie se donne également jusqu’au 10 septembre pour semer du colza, culture qui a donné une nouvelle fois satisfaction cette année.

photo supplémentaire

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Terres de Bourgogne avait suivi l'équipe organisatrice dans sa préparation (archives de 1999).