Syndicalisme
Le travail se poursuit

AG
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La FDSEA et les JA de Côte-d'Or ont convié les parlementaires lundi matin, pour leur rencontre trimestrielle. La loi d'orientation agricole était à l'ordre du jour.

Le travail se poursuit
Lors de la réunion, dans les locaux de la Safer, à Saint-Apollinaire.

Nous en faisons régulièrement écho : la FDSEA et les JA de Côte-d’Or rencontrent les parlementaires plusieurs fois par an pour aborder l’actualité et « pousser » certains dossiers. « Le programme de ce lundi a été entièrement consacré à la loi d’orientation agricole », informe Baptiste Colson, vice-président des deux syndicats. Le projet de loi, présenté le 3 avril en conseil des ministres, sera examiné à partir du 13 mai à l’assemblée nationale puis au Sénat pendant la deuxième quinzaine de juin, pour une adoption espérée dans la foulée. « Les parlementaires ont encore la main. Cela tombe bien, un certain nombre d’amendements sont nécessaires », relaye Baptiste Colson, « en effet, le projet de loi en l’état actuel des choses place bien l’agriculture au rang d’intérêt général, la souveraineté alimentaire et le renouvellement des générations sont bien mis en avant comme nous le voulions, mais il manque un certain nombre de points fondamentaux. Il n’y a absolument rien sur la notion de revenus, sur la compétitivité ni sur les moyens de production… Le texte est donc à retravailler, impérativement ». La liste de tous les amendements souhaités sera remise cette fin de semaine à l’ensemble des parlementaires. « La visite d’une exploitation leur sera proposée prochainement, en complément. Elle viendra illustrer l’ensemble de nos demandes », poursuit l’agriculteur de Moloy. Selon ce dernier, « se donner des objectifs en termes d’installation et de transmission est très bien, mais s’il n’y a rien derrière, rien de concret, nous ne serons pas plus avancés… Parmi nos revendications, nous avons une nouvelle fois insisté le « pas d’interdiction sans solution ». On ne peut pas entendre les discours actuels et, en même temps, se faire interdire le flufénacet. Le risque est réel : nous pourrions nous retrouver sans solution pour désherber nos céréales d’automne dans un an ! Il faut accélérer l’innovation, la recherche, ou alors, ne plus rien interdire. Nous espérons avoir convaincu les parlementaires… Qu’ils soient nombreux à notre prochaine visite d’exploitation ! ».