Orientation

Des professionnels à l'écoute

Au total, une trentaine de professionnels étaient présents lors de la nuit de l’orientation orchestrée par la CCI Nièvre, le 3 février dernier. « Cette 11e édition est dans la lignée des précédentes. Nous voulons, avec la présence de professionnels divers, offrir la possibilité aux jeunes de découvrir des métiers variés afin qu’ils se fassent une idée plus précise sur leur orientation » détaille Céline Montigny, conseillère en création d’entreprise et responsable de l’organisation de la nuit de l’orientation. Elle ajoute : « Nous les plongeons dans un univers très concret avec le retour des expériences des professionnels. C’est une manière de leur faire voir le monde professionnel qui les attend afin qu’ils puissent avoir des clefs sur les univers qu’ils aiment le plus ou qu’ils ne connaissent pas du tout ; c’est une aide à la réflexion afin d’aller au-delà des idées reçues ».

Métiers variés

Ainsi, les participants ont pu découvrir le métier de : chargé de communication, avocat, courtier, programmateur, éducateur sportif, designer, décorateur d’intérieur, agent immobilier, ingénieur dans le secteur automobile ou encore agriculteur. Pour représenter ce dernier, c’est Didier Guyon, membre du bureau de la Chambre d’agriculture et agriculteur, qui était présent : « C’est indispensable de venir au contact des jeunes pour leur expliquer notre métier. Même si nous sommes un département majoritairement rural, certains ne connaissent pas notre profession. C’est aussi l’occasion de tordre le cou à certaines idées reçues sur nos manières de travailler, car elles ont beaucoup évolué notamment avec les énergies renouvelables. C’est également un événement qui permet de rappeler à la jeune génération que les formations agricoles donnent accès à de nombreuses professions. Enfin, échanger sur la diversification est un point essentiel pour leur faire voir qu’on peut être agriculteur mais pas que ! ». Jocelyn Kerleaux, directeur de la Chambre d’agriculture de la Nièvre ajoute : « avec environ 50 % des exploitants agricoles qui vont partir à la retraite dans une dizaine d’années, il est important de présenter ce métier afin d’espérer un renouvellement important pour conserver une activité qui s’occupe non seulement de nourrir la population mais également d’entretenir le paysage et de conserver de l’emploi ainsi que de l’économie dans les territoires ruraux ».

Divers chemins

Durant la soirée, de nombreux jeunes avaient fait le déplacement, comme Ewan A., 17 ans : « Je ne sais pas vraiment ce que je veux faire, j’ai énormément d’idées entre militaire, agent immobilier ou encore agriculteur. Cet événement est l’occasion de rencontre des professionnels pour qu’ils nous expliquent ce qu’est vraiment leur travail. Ensuite, cela peut m’aider pour trouver une formation adaptée à mon futur métier – quand je me serais fixé ». Son frère quant à lui, à une idée mais ne s’y arrête pas : « je voudrais être kinésithérapeute, mais je ne me ferme aucune porte » pointe Loris A., 14 ans. Pour leur mère, Valérie Meunier, la nuit de l’orientation remédie à un manque des établissements scolaires : « il y a un désengagement de l’administration dans l’orientation des jeunes. Ils sont livrés à eux-mêmes, et nous avec, dans la recherche de métiers. C’est très compliqué à gérer quand les enfants ne savent pas ce qu’ils veulent faire, car ils sont perdus. Et, on leur demande de choisir absolument. Au moins, ici ils ont du concret ». De son côté, Eliott P., 16 ans, est venu l’esprit ouvert : « je voudrais travailler dans l’informatique comme programmateur de logiciel, mais je voulais discuter avec un professionnel pour être sûr. Ici, j’ai aussi découvert d’autres métiers dans ce domaine et cela me permet d’avoir une vision d’ensemble, ce qui n’est pas plus mal. En plus, les professionnels savent de quoi ils parlent donc on obtient des renseignements très précis ». Son papa, Rémy Peuvot qui l’accompagnait rejoint Valérie Meunier : « les établissements scolaires ne peuvent donner des renseignements pointus sur les métiers car, que ce soit les professeurs ou l’administration, ils ne sont pas dans ce milieu-là. Ce genre d’événements est une chance pour nos enfants, surtout dans un monde où on leur demande de choisir leur voie assez tôt ». Valérie Meunier conclue : « Au contact des professionnels, les enfants prennent aussi conscience qu’ils peuvent se tromper de voie et changer en cours de route. Cela les rassure et c’est là le plus important ».