Colza
Des semis précoces pour la robustesse de la culture

Christopher Levé
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À peine la moisson terminée, les agriculteurs retournent déjà dans les champs pour les semis de colza. S'ils avaient initialement lieu fin août, ces derniers se font désormais trois semaines plus tôt, avec l'objectif d'avoir un colza le plus robuste possible avant l'arrivée de la grosse altise.

Colza
Désormais, l'habitude a été pris de faire les semis de colza début août.

« Les semis de colza sont en cours », assurait Gilles Robillard, président de Terres Inovia et agriculteur à Méré, lors de notre échange le vendredi 11 août. « Les agriculteurs ont commencé entre les derniers jours de juillet et les premiers jours d’août. Il y a ensuite eu une semaine de pluie qui les a stoppés ». Désormais, la grande majorité des agriculteurs ont terminé leurs implantations qui sont, pour rappel, les premières post-moissons.
Si les semis de colza se faisaient initialement lors de la dernière semaine d’août, cela se fait depuis deux trois ans trois semaines plus tôt. « L’objectif de semer plus tôt ? C’est pour obtenir un colza robuste. C’est un concept développé par Terres Inovia pour contrer les dégâts causés par les attaques de grosses altises », explique Gilles Robillard. « En ayant un colza plus solidement installé lors de l’arrivée de ces insectes, fin septembre, cela permet d’éviter toutes les pontes possibles. Les grosses altises font deux types de dégâts : les morsures sur les feuilles et les pontes dans les tiges, où le développement des larves cause de gros dégâts. En implantant la culture trois semaines plus tôt, sur des journées d’été, on gagne énormément en termes de développement ».

La méthode des plantes compagnes

Quant aux techniques de semis, plusieurs méthodes sont possibles. « On peut les faire soit en travaillant le sol le moins possible, soit en le travaillant le plus tôt possible pour éviter que la surface du sol se dessèche ; on peut semer si possible en incorporant de l’engrais pour avoir un développement qui se fasse le plus rapidement possible ; on peut avoir des plantes compagnes (comme la féverole, le fenugrec, les lentilles… essentiellement des légumineuses) pour essayer de leurrer les insectes et aider au développement du colza », liste Gilles Robillard.
Des semis qui se font en semis direct, ou en semis après travail du sol. « L’objectif étant d’éviter à avoir à travailler le sol à l’approche des semis pour éviter de le dessécher ».
Maintenant, il ne reste qu’à avoir un peu de pluie pour que le développement du colza se fasse dans les meilleures conditions.

Colza
Un mélange de graines de colza, lentilles, fenugrec, lotier et de sarrasin, utilisé pour les semis de colza avec des plantes compagnes.