Charolais

Avis aux amateurs

Ils sont onze. Onze élevages de Côte-d'Or ouvrent leurs portes dans le cadre des journées commerciales d'automne de la Fédération charolaise. Ce rendez-vous se tient les 22, 23 et 24 septembre avec, comme tous les ans, un très large choix de reproducteurs inscrits au HBC. Thierry Lechenault, éleveur à Saint-Thibault avec ses frères Christophe et Vincent, participe comme à son habitude à ces journées commerciales. Neuf taureaux de 18 mois, une douzaine de veaux de l'année et plusieurs génisses pleines sont disponibles sur son exploitation. « Il y en a pour tous les goûts cette année, le lot est très complet, nous pouvons répondre à toute demande », commente l'ancien président de la Fédération charolaise, « nous avons des veaux génétiquement sans corne, des animaux de type élevage, mixtes, ou avec davantage de viande, sans oublier des vêlages faciles ». Comme les dix autres chefs d'exploitation inscrits à cette opération, Thierry Lechenault se rendra disponible pour accueillir les visiteurs dans les meilleures conditions. La date retenue pour ces journées est favorable, selon lui : « nous avons avancé ces journées de cinq semaines. Autrefois, ces ventes avaient lieu à la Toussaint. Ce troisième week-end de septembre paraît plus propice en terme de disponibilité, tout le monde ne sera pas encore pleinement mobilisé par les travaux dans les champs ».

On y croit

Thierry Lechenault apprécie tout particulièrement ce type de rencontre qui permet d'apprécier les animaux dans leur élément naturel, en compagnie de leur mère pour les plus jeunes. Par rapport au succès de ces rencontres, l'éleveur de Saint-Thibault espère que le retour des pluies remontera le moral des éleveurs : « j'étais optimiste il y a encore quelque temps, avec la hausse des prix de la viande, mais avec les charges que nous avons et cette nouvelle sécheresse que nous avons eue, rien n'est évident. Les prés ont tendance à reverdir pour ceux qui ont la chance d'être arrosés, c'est tant mieux. Dans une recherche d'économies, faut-il le rappeler, la génétique doit être en bas de l'échelle, elle doit être le dernier levier de l'éleveur. En effet, ce poste est capital, il a une incidence directe sur le produit des années futures. Un taureau mal choisi peut engendrer des pertes économiques importantes les années suivantes. Choisir un bon taureau est d'autant plus pertinent quand le prix de la viande est en augmentation ». Thierry Lechenault ajoute un mot sur la génétique de Côte-d'Or : « l'année écoulée a été très fructueuse sur les concours. La Côte-d'Or fait partie des meilleurs départements en génétique charolaise, nous n'avons rien à envier à nos voisins ».