Double activité
Ostéopathe avant tout

Chloé Monget
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Emmanuel Dumas (EARL Landrot à Millay) est éleveur, mais a avant tout une autre « passion » professionnelle : l’ostéopathie animale.

 

Ostéopathe avant tout
Emmanuel Dumas arrive à allier ses deux activités car : « les visites d'ostéopathie ne se font pas pour un problème urgent, ce qui permet de m'organiser à l'avance ».

Emmanuel Dumas a commencé à se former en ostéopathie animale en 2009 avant de passer à une activité totale en 2012. Puis, il s’installe sur l’exploitation (EARL Landrot) en 2017, en conservant ses après-midi pour les visites médicales ; un point indispensable pour lui. « Je me sens d’abord ostéopathe avant d’être éleveur, car c’est ma première passion. J’en suis venu à m’installer pour diverses raisons, mais dans tous les cas, je prends du plaisir à pratiquer mes deux métiers, avec peut-être une petite préférence pour l’ostéopathie » ajoute-t-il avec un sourire.

Une passion filiale

« Je pense que la passion de l’ostéopathie vient de mon père, médecin et ostéopathe pour humains » précise-t-il avec un sourire avant d’ajouter : « ce qui me plaisait dans cette pratique est le fait de soigner manuellement. Cela n’est pas contraignant puisque nous n’avons pas besoin de matériel, à la différence d’autres médecines alternatives comme l’acuponcture qui requière des aiguilles. De plus, l’ostéopathie – que ce soit pour les humains ou les animaux – apporte des solutions aux impasses de la médecine traditionnelle ».

L’amour des animaux

« Une fois que l’on a ces éléments en tête, il faut les allier à ma passion des animaux. Mon premier souvenir avec eux remonte à loin puisqu’il s’agit des petits veaux laitiers de mon grand-père. Ce sont des animaux très expressifs qui forcent l’attachement ». Il poursuit : « les vaches ont chacune un caractère et sont très affectives, un peu comme les chevaux. Elles sont des êtres vivants à part entière et je pense que la plupart des gens ont une vision simpliste de cet animal. Et, je suis convaincu que cette perception négative à une influence sur l’image qu’ils ont des éleveurs ; c’est bien dommage ».

Diversité

Durant sa carrière d’ostéopathe, Emmanuel Dumas a eu l’occasion de croiser diverses espèces : « J’ai manipulé des vaches, des chevaux, des chiens, des chats, mais aussi des poules, un lama ou encore un chinchilla ». Seul sur environ 80 km dans cette branche professionnelle, il insiste : « j’apprécierai que nous soyons un peu plus, afin de se partager le territoire. D’autant plus que cette pratique est de plus en plus demandée. Mais, attention, car un ostéopathe n’a pas du tout les mêmes fonctions qu’un vétérinaire ! ».

Véto et ostéo

« Je pense que les vétérinaires et les ostéopathes sont complémentaires. Parfois ces derniers ne trouvent pas de solution à un problème et nous contactent, d’autres fois, c’est l’inverse. Dans tous les cas, nous avons un but commun : aider les animaux pour qu’ils soient bien ». Il conclut : « que nous soyons, éleveur, vétérinaire ou ostéopathe, nous aimons tous les bêtes, sinon nous ne ferions pas ces métiers passionnants ».

Ostéopathie

« Cette pratique peut régler bien des soucis. Par exemple, on peut traiter des problèmes de boiterie, de digestion, d'infertilité ou d'accouchement. Mais, il faut bien avoir en tête que ce n'est pas une médecine de l'urgence, c'est pourquoi il est nécessaire d'avoir connaissance du problème le plus tôt possible » détaille Emmanuel Dumas.