Installations
Ça repart à la hausse

AG
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Soixante-quatre agriculteurs se sont installés avec les aides l'an passé en Côte-d'Or.

Ça repart à la hausse
Aurélien Viellard, président du pôle « Formation Installation Transmission Emploi » de la Chambre d’agriculture de Côte d'Or.

Soixante en 2018, 58 en 2019, 47 en 2020… Ouf, la tendance baissière des installations est enfin terminée avec des chiffres encourageants enregistrés l’année dernière dans le département. Soixante-quatre agriculteurs se sont en effet installés avec les aides. Il faut remonter à 2015 (70 exploitations) pour observer un meilleur résultat. Le Point Accueil Installation a été très fréquenté : avec un total de 266 porteurs de projets, il établit même un record depuis dix ans.

Polyculture-élevage en tête

Ces 64 jeunes ont choisi les systèmes suivants pour s’installer : polyculture-élevage (26 %), grandes cultures (23 %), viticulture (21 %), diversifications et petites productions (18 %), polyculture-lait-viande (10 %) et polyculture-lait (2 %). Le point Accueil Installation informe que 17 % des nouveaux installés ne sont pas du milieu agricole, 39 % sont titulaires d’un diplôme agricole de l’enseignement supérieur, 83 % des projets se font en société, 31 % des projets sont partiellement ou totalement en agriculture biologique et 22 % des projets sont en circuit court. Le montant moyen des DJA accordé est de 33 335 euros.

De l’autre côté

À l’opposé, 66 cédants ont été accueillis au Point Accueil Transmission en 2021. Quarante et une personnes ont été reçues pour la toute première fois. Cinquante-neuf exploitations ont été visitées : 26 exploitations individuelles avec des repreneurs, 15 autres sans repreneurs, 6 exploitations en société avec des repreneurs, 12 sans repreneurs.

 

Bien, mais pas tant

Aurélien Viellard, président du pôle « Formation Installation Transmission Emploi » de la Chambre d’agriculture, tempère quelque peu cette hausse en rappelant l’impact de la crise sanitaire sur certaines installations : « Les confinements avaient malheureusement freiné un certain nombre de dossiers en 2020, une partie d’entre eux avaient été décalés l’année suivante. Sans cette crise, les chiffres de ces deux dernières années seraient sans doute moins déséquilibrés. Toute hausse, même minime, est malgré tout la bienvenue, et nous espérons que cela va continuer. L’agriculture n’a pas été très sereine ces dernières années, nous sommes dans l’attente d’un réel engouement. Les marchés actuels, un peu plus porteurs, vont-ils avoir un impact positif sur les installations ? Nous l’espérons. La profession est également très attentive sur les prochaines DJA. Les fonds nationaux vont désormais transiter par la Région et non plus par la DDT. Le Conseil régional gouvernera à partir du 1er janvier 2023 les enveloppes budgétaires pour allouer ces dotations. Cette nouvelle donne peut aussi jouer un rôle sur les installations, les discussions vont actuellement bon train sur ce dossier ».