Salon international de l'agriculture
« Une expérience mémorable »

Chloé Monget
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Louise Lahaye, 16 ans, a participé pour la première fois au Salon international de l’agriculture pour le jugement des jeunes pour les équins. Elle revient sur cet événement.

« Une expérience mémorable »
Louise et Kalina. Crédit photo : Sylvia Lahaye.

« Je suis arrivée 8e sur 43 participants » détaille Louise Lahaye, nivernaise de 16 ans en 1re générale au Legta de Challuy, pour sa participation au jugement des jeunes dans la catégorie équins qui s’est déroulé dans le cadre du Salon international de l’Agriculture. Même si elle se dit « un peu triste du classement », elle en retient des souvenirs inoubliables.

« Si je devais conserver un moment du Salon, cela serait sûrement le passage des Percherons lors du jugement, car c’est une chance inouïe de pouvoir voir des animaux d’une telle qualité. En plus, je garderais précieusement les échanges que j’ai eus avec les professionnels ; des moments toujours privilégiés et enrichissants ». Sélectionnée lors de la départementale à Saint-Saulge pour représenter la Nièvre, elle explique son rang de 8e lors du Salon : « Je suis tombée sur les Mérens et les Percherons. Malheureusement, je ne connais pas bien les premiers, je n’étais donc pas très à l’aise. Ceci dit, pour les seconds, je n’ai eu aucun souci, car je suis passionnée par les Percherons depuis longtemps ».

Adoption de la passion

Pour comprendre cette passion qui l’anime, elle raconte : « depuis toute petite je suis entourée par les chevaux. Et, il y a quatre ans, on m’a proposé d’assister au poulinage d’une Percheronne… Cela fut une révélation. Malheureusement, la mère est décédée cinq jours plus tard, laissant la pouliche orpheline ». Si cet événement aurait pu abattre son amour de l’animal, Louise ne s’est pas découragée : « J’ai décidé d’élever et d’éduquer la pouliche… Je l’ai nommée Kalina ! ». Cette adoption a alors fait basculer sa passion : « Avant elle était plus axée sur le loisir, avec l’équitation en centre équestre. Mais, depuis que j’ai Kalina, comme je ne peux pas encore la monter, je me suis tournée vers d’autres intérêts plus professionnels de compréhension de la race via l’étude de leur comportement ou encore les bases de l’éducation à pied. On voit alors le cheval d’une autre manière ».

Tout à y gagner

Pour elle, la présence des Percherons, et plus largement des équins au Salon international de l’agriculture est indispensable, notamment face aux enjeux environnementaux : « Ils offrent une alternative intéressante à la mécanisation pour certains travaux agricoles, comme pour les cultures maraîchères, la viticulture ou encore pour la sylviculture. Certes, ils ne remplacent pas les machines dans toutes les tâches, mais force est de constater qu’avec eux, c’est une autre vision de l’agriculture qui se dessine : plus respectueuse de l’environnement, plus lente, plus simple et peut-être plus humaine ». Pour ce dernier point, elle développe : « Travailler avec un cheval se fait en équipe. Il faut respecter l’animal pour arriver à quelque chose. Et, si la confiance règne entre l’Homme et le cheval, ce dernier, et particulièrement les Percherons, feront les travaux avec bon cœur ». Elle conclut : « Je pense que nous avons tout à gagner à remettre les équins dans notre quotidien car il apporte une autre appréciation du temps ». Pour l’avenir, Louise souhaiterait devenir vétérinaire, mais elle ne se ferme pas la porte d’une éventuelle installation en élevage de Percherons, bien évidemment. En tout cas, une chose est sûre, cette 60e édition du Salon restera marquée dans sa mémoire.

Photo supplémentaire
Louise lors du jugement à Paris. Crédit photo : Sylvia Lahaye.