Inauguration
L'aboutissement d'un projet

Chloé Monget
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Le Gaec de Saint Thibault (Saint Thibault – Nuars), a inauguré le 30 septembre son poulailler ; la fin d'un projet de longue haleine. 

L'aboutissement d'un projet
Le Gaec de Saint Thibault a prévu un parcours extérieur de 10 ha accompagné d'un jardin d'hiver.

« Ce poulailler faisait partie de mon projet d’installation » souligne Pierre Marcelot, associé du Gaec de Saint-Thibault, au côté de ses parents Isabelle, 60 ans, et Martial, 59 ans. Si le poulailler inauguré le 30 septembre est dédié à accueillir des poules pondeuses, l’idée de départ n’était pas celle-ci.

Passion de la plume

« Au début, je voulais faire du poulet de chair afin de poursuivre l’activité déjà engagée par mon père dans un bâtiment de 1 200 m2. Mais, au vu de l’évolution des normes et du marché en intensif, nous désirions nous tourner vers une production alternative de volailles. En parallèle, durant mes études en Bretagne, j’ai constaté que l’œuf bio de plein air était de plus en plus prisé. Je me suis alors dit que cette production pouvait répondre à nos attentes au sein du Gaec » détaille Pierre Marcelot.

Longue attente

Il aura fallu que le Gaec patiente 4 ans entre le début du projet et la sortie de terre du bâtiment conçu pour les poules pondeuses. « Les démarches ont été longues, notamment pour l’obtention du permis de construire, l’établissement des devis ou encore le choix des partenaires ». Parmi ces derniers, Cocorette a été choisi par le Gaec.

Contrat acté

Ainsi, un contrat a été établi entre le Gaec et Cocorette, Pierre souligne : « nous sommes contents de notre choix ». En l’essence, la durée dudit contrat est de 15 ans, Pierre stipule : « cela correspond aux annuités du remboursement du prêt pour le bâtiment, ce qui permet d’avoir un gage de garantie pour l’amortissement et donc une certaine sérénité d’esprit, tout en étant un système indépendant et non intégratif ». Ainsi, le ramassage des œufs s’effectuera par Cocorette deux fois par semaine, et Philippe Bucher, responsable développement amont de la firme pointe : « le prix de la reprise d’œuf augmentera au prorata du prix des aliments ». Il rappelle également « qu’aujourd’hui, près de 80 % de la consommation d’œufs coquille sont issus de productions alternatives (Label Rouge, Plein air, Bio, etc.), mais que ce marché n’est pas encore stable, notamment à cause du revirement de certaines enseignes pour les œufs issus de la production en cage, moins coûteux au rachat ».

Valorisation

Le poulailler du Gaec de Saint-Thibault accueillera 24 000 poules (dont les souches sont issues de Novonponte), avec un premier tri fait sur place. Pierre explique : « les œufs de tailles moyennes seront récoltés par Cocorette pour les commercialiser ensuite. Pour le reste des œufs nous ferons de la vente à la ferme afin de valoriser toute notre production ».

Bien être

Les poules pondeuses pourront se dégourdir les pattes dans un jardin d’hiver et/ou dans le parcours de 10 ha arboré. « Pour l’aménagement du parcours extérieur, nous travaillons avec une entreprise de panneaux solaire afin d’implanter des ombrières sur environ 10 % de la surface. Et, c’est avec la même société que nous allons arborer le parc. Au total, le coût de l’investissement par poule est de 73 euros / poule ». Pour rappel, le Gaec a obtenu un financement Feader et des subventions de l’État. Les poules pondeuses devraient prendre leur quartier le 24 octobre, Pierre conclut : « nous avons hâte de pouvoir commencer à produire ».