Suite à la journée technique organisée le 21 septembre dernier, la Chambre d'agriculture de l'Yonne, le réseau Cuma BFC et Alysé ont organisé une visite d'essais de sursemis, dans la même parcelle située à Cussy-les-Forges, afin de faire le point sur les premiers résultats obtenus.

Sursemis
Le 5 mai, une visite d'essais a eu lieu à Cussy-les-Forges pour faire le point sur la technique du sursemis.

Le 21 septembre dernier, une journée technique sur le sursemis de prairie était organisée par la Chambre d’agriculture de l’Yonne, le réseau Cuma BFC et Alysé, à Cussy-les-Forges. Une journée faite à la demande des agriculteurs afin de trouver une solution face à la problématique de dégradation des prairies due aux années sèches.
Rappelons que le sursemis consiste à réimplanter des espèces à bonnes valeurs fourragères dans une prairie dégradée sans toutefois interrompre la production fourragère. Dans le but d’essayer d’améliorer et d’augmenter la qualité et la quantité du fourrage.

Investir à plusieurs, c’est diminuer les risques

Le jeudi 5 mai, une visite d’essais était organisée dans la parcelle, pour présenter les premiers résultats obtenus. « Cette restitution s’est déroulée en trois temps. Un premier pour aborder la dégradation des prairies et les solutions possibles pour remédier à cela (dont le sursemis, ndlr). Un second sur les résultats qu’on a pu avoir sur le suivi en bandes. Et un dernier temps sur la réflexion à avoir autour des coûts engendrés par les machines capables d’effectuer cette technique », détaille Richard Wylleman, conseiller à la Chambre d’agriculture de l’Yonne. « Là-dessus, il est d’ailleurs intéressant d’investir à plusieurs, pour se faire la main sur la technique et réfléchir ensemble à son évolution ». « En investissant à plusieurs, on diminue également les risques d’échec par le partage d’expérience et cela permet d’optimiser la machine sur différentes exploitations et plus de surface », ajoute Flora Chapotin, animatrice Cuma BFC. Notamment pour les matériels dédiés uniquement au sursemis. Car si certains peuvent répondre à plusieurs besoins et travaux dans le champ, d’autres ne sont utilisés que pour cette technique.

D’autres visites prévues

Quant aux premiers résultats ? « On remarque des taux de levées moyens en machine sur du comptage de trèfle. On voit également l’intérêt d’entretenir sa prairie et donc de diminuer la quantité de matière pour pouvoir réussir le sursemis », commente Richard Wylleman.
Le projet ne se termine pas là. « Désormais, il va y avoir une exploitation de la parcelle par l’exploitant et derrière on refera très certainement des mesures plutôt qualitatives cette fois-ci, pour voir si ce qui a été implanté à l’automne revient, s’est maintenu et si cela apporte une amélioration de la prairie. C’est un sujet qui va s’inscrire dans le temps, sur lequel on va avoir un regard dans le temps », conclut le conseiller de la Chambre.

Sursemis
Le groupe s'est rendu sur la parcelle pour observer les essais effectués dans la prairie.