2e porte ouverte technique

Quatre ateliers pour bien grandir

La demi-journée orchestrée par la Chambre d’agriculture de la Nièvre (CA 58), baptisée « Bien grandir », le 26 septembre à l’EARL Mussier (Saint-Aubin-des-Forges) est le second volet d’un événement en trois étapes dédiées à la maîtrise des cycles de production des bovins allaitants. Pour rappel, le premier volet proposé en 2022 au Gaec des Dochamps intitulé « Bien naître » était focalisé sur la préparation et le déroulement des vêlages. Cette année, ce deuxième volet a été consacré au suivi des veaux de la naissance au sevrage. Enfin le dernier volet aura lieu en 2024 sur la conduite des génisses du sevrage jusqu’au 1er vêlage. « Ces journées d’informations apportent des préconisations techniques sur les pratiques alimentaires, fourragères, sanitaires, etc. pour atteindre les objectifs de production de l’éleveur », indique Amélie Brisson, responsable du service Élevage-EDE de la CA 58.

C’est l’élevage de l’EARL Mussier qui a été choisi pour être le support de la demi-journée du 26 septembre. « Un élevage qui fait partie des fermes de références Inosys, adhérent au contrôle de performances Alsoni et présentant de bons résultats technico-économiques et réguliers ». Afin de les mettre en lumière, toujours en lien avec la thématique « Bien grandir », quatre ateliers étaient organisés.

Gestion de la croissance

Ainsi les cinquante participants ont pu découvrir pour le premier atelier, animé Christophe Dagouneau (conseiller spécialisé bovins allaitants à la CA 58) et par Jérôme Poingt (Alsoni Conseil Élevage) sur la conduite au pâturage de la mère et du veau au pâturage avec des rappels sur l’importance des choix génétiques. Ils insistent : « la très bonne gestion du pâturage est un facteur important pour optimiser la croissance des veaux en limitant la complémentation. Plusieurs lots de vaches suitées conduites en pâturage tournant ont été suivis par la CA58 et les résultats des croissances des veaux ont été présentés, montrant l’intérêt de cette technique. Pour rappel, les veaux femelles peuvent atteindre l’objectif de croissance d’un kilo par jour – sans complémentation – avec cette technique. En sus, l’adhésion au contrôle de performances offre une certaine visibilité sur le potentiel génétique des animaux et les voies d’améliorations ; mais l’éleveur reste maître de sa sélection ».

Alimentation et maladies

Le second atelier, se focalisait quant à lui sur la complémentation avant sevrage avec comme intervenants Benoît Giroud (conseiller élevage à la CA 58) et Thierry Creuzet (technico-commercial à Aub’aliment). Pour les mâles, ils précisent : « Cette complémentation est pertinente pour des vêlages précoces (fin décembre) comme dans le système de Christophe Mussier, mais ne sera pas forcément adaptée pour des vêlages plus tardifs. Des rappels ont été faits sur la mise en place de la complémentation (caractéristiques et utilisations des aliments de démarrage, des aliments broutards, des aliments fibreux) pour atteindre l’objectif de poids de vente (généralement autour des 400-450 kg vifs) sur une période déterminée ».

Le troisième atelier était dédié aux pathologies pouvant affecter les veaux : comme les infections ombilicales, les diarrhées, les maladies respiratoires, ou le parasitisme. Charles Duvignaud (conseiller spécialisé bovins allaitants de la CA 58) insiste lors de son intervention : « Le plus important est l’acquisition de l’immunité vis-à-vis des strongles digestifs. Il en existe différents types, le plus pathogène étant l’ostertagia (localisé dans la caillette). Pour en venir à bout, il faudra raisonner par lots en différenciant les futurs reproducteurs et les broutards ».

À prendre en compte

Pour terminer ce tour d’horizon, Perrine Raverat (conseillère élevage bovin et bâtiments à la CA 58) s’est attelée, pour le quatrième atelier, à présenter l’intérêt du diagnostic Boviwell avec comme exemple celui effectué à l’EARL Mussier qui a mis en exergue une amélioration possible pour l’abreuvement. Elle est aussi revenue sur les techniques d’ébourgeonnage et d’écornage avec dans tous les cas « la prise en charge de la douleur que ce soit pour la voie chimique ou pour la voie thermique ». Pour finir, un point a été fait sur les règles d’hygiènes du bâtiment via le paillage et la désinfection. Pour conclure, la Chambre d’agriculture donne rendez-vous à tous en septembre 2024 pour le troisième et dernier volet de cette trilogie d’événements qui sera axé sur la conduite, du sevrage à la mise à la reproduction des femelles.

Pour participer : 03 86 93 40 00.