Récolte fractionnée
Une technique pour maximiser l'autonomie protéique des fourrages

Christopher Levé
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Une démonstration de récolte fractionnée aura lieu le mercredi 14 septembre, à Sauvigny-le-Bois, dans le cadre du projet Pei Filolema, porté par Agronov, en partenariat avec l’entreprise Trust’ing, la Chambre d’agriculture de Saône-et-Loire et l’institut Agro Dijon. Une technique permettant de maximiser l’autonomie protéique des fourrages.

Récolte fractionnée
Une démonstration de récolte fractionnée aura lieu le 14 septembre à Sauvigny-le-Bois (ici lors de la démonstration du 1er septembre à Germigney (Jura) (Crédit photo : Agronov).

Le projet Pei Filolema a pour but de réaliser une récolte fractionnée de la luzerne et du trèfle violet dans l’optique de maximiser l’autonomie protéique des fourrages. La récolte permet de séparer les tiges, riches en fibres, de la partie aérienne (les feuilles), riche en protéines.
Le mercredi 14 septembre, une démonstration de récolte fractionnée sera organisée à Sauvigny-le-Bois (La Croix Pisse-Chien, D105, 89200), où la machine de récolte (créée par l’entreprise Trust’ing) sera présentée afin de montrer la technique aux acteurs du monde agricole présents.
« Il est maintenant possible de séparer les feuilles de luzerne des tiges afin d’accroître la valeur protéique », explique Éric Juncker, représentant de l’entreprise Trust’ing, partenaire du projet. « La récolte fractionnée est un procédé encore inconnu en Bourgogne Franche-Comté dont on connaît l’intérêt pour les éleveurs. L’objectif est de le faire connaître pour développer des filières locales qui vont permettre de faire cette récolte fractionnée de la partie aérienne riche en protéines, de la luzerne ou du trèfle violet, d’un côté et des fibres de l’autre côté ».

Des cultures riches en protéines

Alors, pourquoi la luzerne et le trèfle violet ? « Ils produisent deux à trois fois plus de protéines à l’hectare que ne le font toutes les légumineuses à graine, y compris la meilleure d’entre elles, le soja », répond Éric Juncker. « En moyenne, un hectare de soja, c’est une tonne de MAT, tandis qu’un hectare de luzerne ou de trèfle violet c’est deux ou trois tonnes de MAT. Il y a donc un avantage quantitatif à valoriser de la luzerne, d’autant plus qu’elle est bien adaptée à nos sols et nos climats, et plutôt tolérante à la sécheresse ».
Lors de la journée du 14 septembre, différents points seront abordés, à commencer par la définition des bonnes pratiques de récolte pour limiter les pertes, puis comment conserver les feuilles de la luzerne et du trèfle violet. Ils seront suivis d’une démonstration de la récolte fractionnée dans le champ.

Note : Renseignements et inscriptions auprès d’Alexis Bruhat (Agronov) au 06 78 84 53 57.

Récolte fractionnée
La machine de récolte fractionnée sera présentée aux participants de cette journée (Crédit photo : Agronov).