Le syndicat du Bassin du Serein lance une nouvelle campagne de régulation des ragondins et rats musqués.
Le Serein, long de 188 km, prend sa source à Beurey-Bauguay en Côte-d’Or et se jette sur la rive droite de l’Yonne à Bonnard, au nord d’Auxerre. Le syndicat, dédié à la gestion des milieux aquatiques, mène une multitude d’actions. Parmi celles-ci : la lutte contre la prolifération des rongeurs aquatiques envahissants, ragondins et rats musqués pour ne pas les citer. Ces derniers sont responsables de dégâts divers et variés sur les milieux aquatiques, les ouvrages hydrauliques. Ils représentent aussi une menace sur le plan sanitaire (santé humaine et animale) et leur capacité́ de prolifération inquiète. Une régulation de leurs populations est menée depuis 2016. L’an passé, pas moins de 352 animaux ont été prélevés sur l’ensemble du territoire par 12 bénévoles. Les élus du syndicat ont décidé de poursuivre cette régulation avec, comme nouveauté pour 2023, une meilleure indemnisation des bénévoles. Le montant par capture est ainsi doublé et passe de deux à quatre euros. Les queues (4 à 5 cm de l’extrémité) doivent être conservées au congélateur ou dans du sel avant la collecte de fin de campagne. Seuls les animaux prélevés sur les communes et cours d’eau du bassin-versant du Serein pourront bien sûr faire l’objet d’une compensation.
Pour tout renseignement sur les modalités à suivre pour cette régulation, contacter le syndicat au 03 80 64 35 15 (ou par mail contact@bassin-serein.fr).
Déclarer ses dégâts
Pour pouvoir réguler certaines espèces par piégeage ou par tir, celles-ci doivent être classées Esod (Espèces susceptibles d'occasionner des dégâts ). Pour maintenir ces espèces dans un tel classement (ragondins, renards, fouines, corbeaux freux et corneilles noires, pies bavardes…), la DDT doit pouvoir justifier des dégâts et des dommages agricoles. Faute d'éléments déclarés, la pie bavarde ne pourra d'ailleurs plus être piégée de juillet 2023 à juin 2026, suite à nouveau classement... Les exploitants ont donc tout intérêt à bien déclarer chaque année les dégâts subis sur leurs terres. La FDSEA de Côte-d'Or a rappelé ce point pratique et réglementaire dans l'une de ses dernières newsletters.
