Ferme Côte-d'Or
C'était la quinzième

AG
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Le Conseil départemental et la Chambre d'agriculture proposaient une nouvelle édition de la Ferme Côte-d'Or, du 4 au 9 novembre. Une tradition depuis 2008.

C'était la quinzième
Lors de l'inauguration le 4 novembre, avec notamment François Sauvadet et Vincent Lavier. (Crédit photo Conseil départemental)

On ne change pas une formule qui marche : la Ferme Côte-d'Or a été organisée en parallèle de la foire gastronomique de Dijon. Le monde « urbain » a pu découvrir une cinquantaine d'animaux, des ateliers ludiques et pédagogiques sous un grand chapiteau. François Sauvadet, président du Conseil départemental, a réaffirmé son soutien au monde agricole lors de cet événement : « L'agriculture est une formidable richesse de la France et de la Côte-d'Or. Nous resterons à vos côtés : c'est l'intérêt du pays, du territoire, de nos paysages, de la biodiversité, de la vie... ». Vincent Lavier, président de la Chambre d'agriculture de Côte-d'Or, a remercié le Département pour sa confiance au quotidien et cette nouvelle occasion de communiquer positivement sur les métiers agricoles.

Typique
Louis Bourguignot.

Typique

Plusieurs agriculteurs ont assuré l’animation d’un stand dédié à la moutarde, culture emblématique du département. Louis Bourguignot, exploitant à Quetigny, s’est prêté à l’exercice lundi en présentant l’itinéraire technique et l’organisation de la filière aux visiteurs. Ce jeune homme de 26 ans cultive de la moutarde depuis peu, mais est déjà ravi de cette production : « Je viens de faire mes troisièmes semis. Avant, j’étais très branché colza, mais le nombre d’interventions ne cessait d’augmenter, ce qui réduisait sérieusement la marge. Devant le regain d’attractivité de la moutarde, je me suis lancé, d’autant que des collègues en faisaient déjà ». Un premier essai en 2021 sur quatre hectares a été concluant : « un rendement de 20 q/ha a été obtenu à la moisson suivante. Dans la foulée, je suis passé à 29 ha. Cet été, le rendement n’était pas aussi bon, seulement 12 q/ha, mais les prix avaient augmenté. J’ai décidé de développer encore plus la culture avec désormais 33 ha ». Semées dans le sec autour du 10 octobre, les moutardes de Louis Bourguignot sont aujourd’hui très bien lancées avec le retour des pluies.

Jamais sans lui
Jean-Marc Bidoire.

Jamais sans lui

Jean-Marc Bidoire, 73 ans, était présent à Dijon comme à ses grandes habitudes : « Je n’ai manqué que la dernière édition à cause d’un… Contrôle technique ! Sinon, oui, je viens tous les ans ici avec plaisir ». Le retraité du syndicat d’élevage ovin aime retourner sous le chapiteau dans lequel il a beaucoup œuvré dans le passé : « je ne suis là qu’en simple visiteur aujourd’hui. Je reste toutefois au service des éleveurs. Bénévolement, bien sûr. J’ai toujours les pieds dans le mouton, notamment dans certaines expositions et certains concours nationaux ». Jean-Marc Bidoire, qui a réalisé la grande majorité de sa carrière professionnelle au syndicat d’élevage ovin, a-t-il réussi à « décrocher » ? « Cela a été très difficile d’arrêter, surtout quand on aime autant son métier… J’avais déjà joué les prolongations en partant à 67 ans, mais cela n’avait pas été évident pour autant. Le syndicat, j’y étais depuis 1974 ! Je garde beaucoup de contacts avec des amis éleveurs, des gens que je côtoyais au quotidien ». L’ancien Dijonnais habite désormais le village de Mesmont, près de Sombernon. Plusieurs loisirs animent ses journées : « j’ai conservé une activité bénévole à la JDA Dijon basket. À la télévision, j’adore regarder les compétitions de biathlon, celles-ci vont prochainement recommencer ». Fidèle abonné de Terres de Bourgogne, Jean-Marc Bidoire suit encore de près l’actualité agricole : « le moral est plutôt bon dans la production ovine, avec des cours qui se maintiennent. Le cheptel côte-d’orien se maintient aux environs de 42 000 brebis, c’est bien. Grâce au soutien du Conseil départemental, notamment, les éleveurs s’équipent dans leur travail et celui-ci se fait dans de meilleures conditions qu’avant, c’est un autre point positif ».

On discute concours

On discute concours

Les éleveurs laitiers ont profité de la Ferme Côte-d’Or pour peaufiner un de leurs futurs projets. Un week-end de concours en races Brune, Simmental, Montbéliarde et Prim’Holstein est effectivement en préparation : celui-ci se déroulera les 6 et 7 avril au pôle agricole de Créancey. « Nous sommes au stade des réflexions, mais les grandes lignes sont déjà connues », annonce Laurette Millot, salariée d’Alysé, en charge de l’animation des quatre syndicats laitiers du département, « il y a une belle dynamique dans le monde laitier et nous voulons en profiter pour organiser des évènements. Tout le monde semble enthousiaste. Habituellement, à cette période, certains éleveurs se rendent au Pisani-Show à Chaumont mais l’édition 2024 n’aura pas lieu. C’est aussi l’occasion de proposer autre chose à la place ». Deux journées de concours seront au programme, les jeunes générations seront particulièrement impliquées puisqu’un concours de présentation leur sera dédié. Un défilé de petits veaux est également dans les cartons. « Il reste à définir le budget et la taille de l’évènement, avec la recherche de partenaires », confie pour sa part Mickaël Clerget, éleveur à Courcelles-Frémoy qui, pour l’anecdote, participera à une autre épreuve en ce même mois d’avril 2024, avec le concours européen de la race Brune organisé en Autriche.

Fidèles au poste

Fidèles au poste
Sur le stand de la FDSEA de Côte-d'Or et de l'Anefa, avec Jennifer Asdrubal et Laurence Berteau. Les métiers de l'agriculture ont été mis en avant à l'aide du « Qui est-ce  ?», un jeu spécialement développé par les animatrices de la FDSEA, en particulier par Cécile Lambert.