FDSEA

Échos des cantons

Une série de 27 assemblées cantonales FDSEA est lancée depuis le 12 janvier en Côte-d’Or. Ces rendez-vous annuels très importants pour le réseau syndical sont l’occasion d’aller à la « pêche aux infos », d’aborder les dossiers de conjoncture et de faire remonter les problématiques du terrain. Ces cantonales 2023 sont également électives : à la date du 2 février, seul un canton, celui de Saulieu-Liernais, avait enregistré un changement de président avec l’élection de Florent Guyomard, succédant à Gérard Berthaut. « Nous avons la chance d’avoir un réseau dynamique, présent sur tout le territoire, avec des responsables syndicaux qui s’impliquent fortement dans la vie locale. C’est une chance et un atout que nous devons conserver. Merci à toutes les personnes qui donnent de leur temps au service de notre réseau et de notre profession », souligne Fabrice Genin, président de la FDSEA21. Celui-ci donne rendez-vous aux prochaines assemblées (voir encadré) et revient sur les « échos » des premières réunions.

Frustration

Quelle est l’ambiance générale de ces cantonales ? Fabrice Genin traduit une certaine « frustration » partagée par les participants : « l’agriculture française continue d’être détricotée avec toujours plus de normes, toujours moins de capacités à produire et une orientation verte toujours plus élevée. Nous ne comprenons pas la stratégie car un grand besoin de produire se fait ressentir ! Les coûts de l’alimentation explosent car il y a du manque. La France continue de sacrifier son agriculture malgré les évènements… Notre capacité de revenir en arrière diminue au fil des jours, nos dirigeants doivent le savoir : nous avons beaucoup moins de vaches, ce ne sera pas simple d’en remettre dans nos fermes. Nous sommes également en train de perdre du lait… En céréales, les contraintes se multiplient encore et toujours, avec des zones non traitées qui s’agrandissent, des produits phytos qui disparaissent… Nos capacités de production sont toujours orientées vers le bas. Ce sentiment était également palpable lors des récentes réunions de la Chambre d’agriculture ». Le président de la FDSEA redoute que le dossier alimentation rejoigne son homologue de l’énergie : « nous prenons le même chemin, celui de la pénurie… Faut-il attendre la peur de manquer pour réagir ? Syndicalement parlant, il va sans doute falloir renverser la table… Cela va commencer de bouger en France avec les betteraviers. Le Green deal, objectif vert européen partagé par l’État, doit aussi changer. Si nous n’arrivons pas à le faire sauter en ce moment, nous n’y arriverons jamais ».