Boutique éphémère

L'Art du local

Pour la deuxième année (1), l’association Les Illus' tient sa boutique éphémère à Nevers jusqu’au 31 décembre. Cette seconde édition est marquée par l’accueil de nouveaux artistes.

Tous ensemble

Anaïs Éléonore Bikini (studio biki), membre de l’association, détaille : « Nous avons des membres de l’association (Sarah Belin, Jean-Baptiste Van der Heyden, Séverine Perrier, Thierry Machuron, Cyrille Berger, Margot Mortel, Isabelle Dalle, Charles Bobin, Louis Charlois, Randy Bertil, Béatrice Rodriguez) et des artistes invités : Laetitia Serano, Sébastien Kitchen, Brode sa mère, Lorette Collard, Flora Jamar, David Leroy. Ces nouveaux arrivants sont le témoin de ce qu’est notre association : le regroupement bienvenu de tous les artistes locaux. Nous sommes persuadés qu’à plusieurs nous sommes plus forts pour nous faire connaître et démocratiser l’Art local ». Margot Morel, artiste adhérente à l’association et exposante à la boutique des Francs Bourgeois, rebondit : « L’art nivernais est encore une niche et l’association est là pour nous mettre en avant. Je suis ravie de voir que le fait de nous rassembler fédère aussi les visiteurs ». De son côté, Thierry Machuron, lui aussi artiste et membre des Illus', ajoute : « Le groupe rassemble des artistes de tous âges, avec des points de vue et des techniques différentes ; nous grandissons tous au contact des autres. Pour transmettre cette évolution au public, nous passons par nos images ». D’ailleurs, pour lui, l’art graphique a toute sa place dans le monde d’aujourd’hui.

Suspendre le temps

« On pourrait voir cela comme une démarche consommable à l’image de ce que peut être l’image numérique que l’on trouve sur les réseaux sociaux, par exemple. Mais, nos productions artistiques, même si certaines intègrent des IA, vont à contre-courant de ce sentiment puisque nous rendons l’image tangible, réelle. C’est presque une action primitive de création avec en ligne de mire l’exigence de la fabrication et l’importance de la qualité. D’ailleurs, je suis persuadé qu’imprimer une image, donc la rendre physiquement présente, est plus risqué que publier une image sur un outil numérique, car l’impact mental n’est pas le même. En effet, en la rendant palpable, le regard s’attarde nettement plus longuement engendrant alors un temps d’arrêt dédié à l’appréciation et l’interprétation, comme durant une dégustation ». Il poursuit : « Nous sommes en Bourgogne, nous avons des producteurs de vin, de fromage, de viande, et, aussi des producteurs d’Art ! Je trouve qu’il n’y a rien de plus agréable que de déguster un produit local avec une image elle aussi locale. Nos campagnes ont du talent, il faut que cela se sache » et d’Anaïs Éléonore Bikini d’insister : « à nous de montrer l’importance et l’intérêt d’intégrer la culture, l’expression artistique et l’Art local dans la vie quotidienne ». Pour l’avenir, les Illus' ont des idées pour s’ancrer un peu plus dans le paysage : « nous ne nous interdisons pas d’avoir un local fixe pour travailler tous ensemble, voire une boutique ouverte toute l’année. Nous verrons si ces projets se concrétisent ». En attendant, retrouvez les productions des « Illus' and Guests » jusqu’au 31 décembre, au 18 rue des Francs-Bourgeois à Nevers, du mardi au dimanche de 10 h 00 à 20 h 00

1. www.agribourgogne.fr/articles/16/12/2022/Les-illus-fait-pour-durer-89615/