Rémunération
La contractualisation : votre solution

FDSEA 58
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La loi Égalim 2 du 18 octobre 2021 vise à protéger la rémunération des agriculteurs. Cette loi a été mise en œuvre pour garantir une juste rémunération des agriculteurs ce qui permet de rééquilibrer les relations commerciales entre les différents interlocuteurs de la chaîne alimentaire et agroalimentaire.

La contractualisation : votre solution
La loi Egalim se retrouve dans son intégralité sur le site legifrance.gouv.fr

La contractualisation, prévue dans le cadre de la loi Egalim 2, doit permettre de répondre à la crise agricole de la filière élevage, en trouvant un équilibre entre producteurs, transformateurs et distributeurs face au contexte économique actuel. La généralisation des contrats écrits entre l’agriculteur et le premier acheteur de ses produits, est une mesure protectrice de rémunération des producteurs, et est obligatoire depuis le 1er janvier 2022 dans les filières bovines (gras), ovines, porcines et laitières puis au 1er juillet 2022 pour les broutards.

Flambée des coûts de production

Le prix de revient des gros bovins a fortement progressé au premier semestre, notamment dû à la hausse de l’énergie ainsi que l’alimentation animale. En effet, au premier semestre 2022, le marché gros bovins (vaches de race à viande) voit son prix de revient en hausse de 9 % par rapport au semestre précédent et de 14 % par rapport au premier semestre 2021. Actuellement à 5,34 euros/kg entrée abattoir pour une charolaise R = (un prix record) pour un coût de production à 5,82 euros/kg équivalent carcasse au premier semestre 2022 (cotation FAM semaine 36). Il y a donc une différence de 48 centimes pour que les éleveurs soient correctement rémunérés. Le même constat peut être fait pour les jeunes bovins.

Hausse des prix des intrants

Du côté des intrants, l’année écoulée a été synonyme d’une très nette augmentation des prix. À noter par exemple : les aliments avec + 28 %, les énergies + 56 %, les engrais + 86 %. Cette hausse du marché semble poursuivre la même tangente pour le second semestre.

Une décapitalisation qui continue

En 2017, la décapitalisation du cheptel de vaches allaitantes commençait et se poursuit encore en 2022. L’épisode de sécheresse de cet été aura des conséquences non négligeables sur les élevages allaitants cet hiver, puisque certains éleveurs n’ayant pu faire leur stock de fourrage auront du mal à nourrir leurs bêtes. De ce fait, certains professionnels ont d’ores et déjà commencé à vendre leurs animaux. Cette situation pourrait relever le nombre d’abattage à court terme, mais faire parallèlement, et potentiellement, baisser le prix d’achat des animaux.

Contractualisation et bénéfices

Face à ce contexte délicat, le contrat protège les acteurs de la filière de certains risques. Tout d’abord, il permet de garantir au producteur l’existence d’un débouché et à l’acheteur un approvisionnement conforme à ses attentes. Ensuite, le contrat peut réduire les aléas des cours du marché en prémunissant le producteur d’une chute brutale et l’acquéreur d’une inflation du coût de son approvisionnement. En somme, la visibilité sur le prix donné par le contrat incite le producteur à améliorer ses performances technico-économiques pour accroître ses marges. Cette contractualisation entre les deux parties, permet pour chacun de protéger ses intérêts et donc sa filière. Pour conclure, le contrat offre une sécurisation des investissements et des financements tout en offrant une ligne d’horizon stable à toutes les parties. Pour toutes questions : FDSEA 58 : 03 86 93 40 92.

Note : Sources : ministère de l’Agriculture / FNB / Interbev / FAM/ Idele