Marque de qualité
Lancement de la Maison Matura
Le 29 novembre, au restaurant le M à Cosne-Cours-sur-Loire, se déroulait le lancement officiel de la Maison Matura. Explications.
Initiale oblige, c'est au restaurant le M, à Cosne-Cours-sur-Loire, que le lancement de la Maison Matura (basée à Dompierre-sur-Nièvre) s'est tenu le 29 novembre. Son président Jean-Christophe Lanoix, et également propriétaire de Watterlot Viandes et Girout Viandes, entame la présentation : « Le secteur des produits carnés a besoin de se réinventer. Et, pour nous cela passe forcément par des produits de qualité, produit en circuit court. Dans cette optique, la Maison Matura a plusieurs objectifs. Le premier est de travailler l'art de la maturation. Le second est de sélectionner de la viande d'excellence en se focalisant sur les meilleurs élevages locaux de la Nièvre avec en parallèle l'implication notre partenaire Cosne Abattoirs, qui constitue pour nous un relais essentiel vers les éleveurs. Enfin, la Maison Matura doit toucher un très large marché et pour réaliser ceci un autre partenariat a été passé avec Martin Viandes, grossiste indépendant de référence à Rungis et ayant un rayonnement national notamment auprès des bouchers et des restaurateurs ».
Partenaires particuliers
Sur ce point, David Robert, président de Martin Viandes, explique : « Actuellement nos volumes sont à 65 % issus de la production française. Mais, à l'heure de la souveraineté alimentaire, nous voulons prendre un virage et s'orienter vers des produits de proximité avec la commercialisation de cette viande locale, le tout main dans la main avec les éleveurs. Pour nous la Maison Matura représente ce qu'il y a de mieux en la matière, d'où notre enthousiasme à participer à ce projet ». Pour Cyrille Forest, vice-président de Cosne Abattoirs, le son de cloche est le même : « Nous sommes ravis d'être un partenaire de cette aventure. L'abattoir de Cosne est un écosystème de métiers et il est important de les fédérer autour de produits qui représentent le territoire tout en répondant à la demande. La Maison Matura, via un produit d'exception, permettra de faire la renommée de nos élevages, de nos outils et de tout le savoir-faire de la Nièvre. En parallèle, il est important d'aller chercher les collectivités et d'autres partenaires notamment pour le marché que représente le haché. Dans cette optique, il est indispensable d'avoir un abattoir neuf, afin de répondre à ce dernier et à toutes les exigences nécessaires. Notre outil a 35 ans, il est temps de le transformer totalement pour continuer d'écrire son histoire ».
La fibre de l'excellence
Après les discours, Jean-Christophe Lanoix annonce la dégustation de deux produits (provenant de l'EURL de Lucy et de la SARL Blaise) afin de « se rendre compte de quoi nous parlons ». Ainsi, les morceaux furent accompagnés par une fiche détaillant le site d'abattage, la catégorie, la race, le numéro de tuerie, l'IPG, le numéro de lot, le nom de l'élevage, la date de naissance de l'animal, la date d'abattage et la durée de maturation. Jean-Christophe Lanoix précise : « c'est tout cela qu'il faut mettre en avant auprès de la clientèle ». Ainsi, bien que le lancement de la Maison Matura soit donc très récent, son président évoque déjà des axes de travail pour les semaines à venir : « L'histoire du produit, de l'élevage et de l'éleveur doivent parvenir au client final. Pour ce faire, nous allons nous appuyer sur les moyens de communication digitaux. Ensuite, nous souhaitons apposer une signature sur notre produit afin qu'il se distingue particulièrement. Nous envisageons également de créer des collections avec des chefs étoilés, toujours dans un esprit de découverte et de valorisation haut de gamme du produit. Enfin, nous voudrions insuffler une mécanique vertueuse, en regroupant les éleveurs dans un groupement dédié à l'approvisionnement qui sera sujet à l'élaboration d'un cahier des charges très strict (réalisé en collaboration entre la Maison Matura, Cosne Abattoirs, et les éleveurs). Le lien étroit avec les éleveurs est pour nous incontournable ». Frédéric Bedu, boucher auprès de la Maison Matura, conclut : « il faut remercier les éleveurs et la qualité de leur travail, car sans eux, nous ne pourrions pas faire tout cela ». L'aventure de la Maison Matura n'a donc vraisemblablement pas fini de s'écrire.