Un agriculteur du Châtillonnais observait une bonne tenue de ses cultures dérobées la semaine dernière, dans un champ de trèfle.
Bon, les pluies incessantes des dernières semaines ont tout de même eu des effets bénéfiques. « C'est notamment le cas pour les dérobées, qui s'intercalent entre deux cultures principales », confirme Yannick Salomon, éleveur de vaches Brunes à Savoisy. Celui-ci observait un rendement d'environ 2,5 tonnes brutes à l'hectare dans son trèfle le 28 août, sur une parcelle située sur la commune de Fontaines-les-Sèches. Cette culture, semée en même temps que du seigle récolté début mai pour le méthaniseur Sécalia, a très bien profité : « le résultat des dérobées est toujours très aléatoire selon les saisons mais avec toute cette eau, le bonus fourrager est bien là. Cela va faire du bien, car je n'ai plus de maïs depuis près de deux mois suite à la sécheresse de 2022 et la grêle de 2023. Alors oui, les dernières récoltes d'herbe avaient déjà été positives, mais les stocks partent déjà très vite, d'autant que je suis en accroissement de cheptel. J'ai davantage de bêtes à nourrir ».
Un record pour les maïs ?
Yannick Salomon n'a pas que du trèfle en dérobées : « j'ai également de la luzerne cette année, elle est en andains au moment où je vous parle et je compte la faire très rapidement en foin. Les volumes ont l'air satisfaisants là aussi ». Le Côte-d'orien n'a pas attendu le projet Sécalia pour se lancer dans ce type de culture dont l’objectif premier n'est pas le même que celui des Cipan : « avant, je faisais pas mal de ray-grass avant du maïs. Les dérobées me permettent d'avoir toujours quelque chose sur les sols que j'exploite. Cette année, cerise sur le gâteau, nous avons de bonnes conditions pour récolter et qualitativement, la production devrait tirer son épingle du jeu. Cela nous change des moissons du mois de juillet, beaucoup plus compliquées et décevantes ». Le maïs, justement, devrait être ensilé cette semaine avec des résultats qui s'annoncent très prometteurs : « en effet, cette culture a elle aussi pleinement profité des précipitations. Des estimations nous envoient à 13, 14, voire 15 tMS/ha ce qui sera exceptionnel. Si cela se confirme, ce serait une première, je n'ai jamais fait autant. Ce sera quoi qu’il arrive un autre point positif pour le cheptel ».