Concours de labour des JA de Brinon

Ouvrir les possibilités

Le 14 septembre, à Chevannes-Changy, les JA de Brinon tenaient leur concours de labour dans une parcelle de 7 ha, mise à disposition par les associés Arnoud. Un événement très attendu, comme le détaille Mickaël Tardivon, président des JA du canton : « La rencontre prend à chaque fois de l'ampleur, je n'avais jamais vu une cantonale à 30 concurrents, c'est super !  ».

Outre la compétition, le concours de labour permet, selon lui, à la fois de « faire vivre la campagne » et en même de « montrer au grand public que nous faisons du bon travail ». En effet, il explique que ces moments conviviaux sont une opportunité unique pour « expliquer les pratiques, d'autant plus que nous sommes de moins en moins d'agriculteurs. De plus, nous avons besoin du grand public notamment pour la commercialisation de nos produits, et il faut leur remémorer que l'impact est massif pour nous lorsqu'il achète nos produits, ou issus de la production française ; indispensable dans un contexte difficile où l'agriculture est le seul secteur dont les prix n'ont pas progressé face à l'inflation. ».

Un avenir à travailler

Dans cette optique, les JA de Brinon vont relancer leur jugement de bétail en fin d'année, allié à un marché de Noël : « nous devons offrir une belle vitrine de nos productions si nous souhaitons faire évoluer encore un peu plus les mentalités. Fut un temps, l'agriculture était mal, mais l'état d'esprit des gens change et nous sommes mieux perçus. Nous avons d'ailleurs pu le constater lors des manifestations, car ils nous encourageaient. Maintenant, il faut continuer à travailler pour proposer des moments de partage entre tout le monde ». Assez positif face à l'avenir, il nuance tout de même : « L'avenir est compliqué, que ce soit en conventionnel ou en Bio – nombre d'exploitants en Bio se posent d'ailleurs la question d'arrêter au vu des prix. Et, certains matins, on se demande pourquoi continuer ». Face à cela, le concours de labour est aussi une jauge pour mesurer l'engouement de la nouvelle génération, afin, selon Mickaël, d'appréhender l'avenir un peu plus sereinement : « Force est de constater que les jeunes passionnés sont là ; c'est encourageant. À nous JA de nous battre pour l'agriculture de demain, avec la casquette syndicale, et de nous investir dans nos cantons pour les faire vivre, avec notre casquette de comité des fêtes. Pour nous, l'un ne va pas sans l'autre, il faut simplement bien conjuguer le tout pour forger notre futur et celui des prochains ». Le concours de labour des JA de Brinon s'est clôturé sur un repas en soirée avec près de 150 convives de prévus.